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Hier les marchés financiers ont terminé sur une tendance négative. La Bourse de Paris a clôturé en baisse face aux incertitudes quant aux modalités de l’aide vers les banques espagnoles. L’indice parisien a ainsi cédé 0,30% à 3042,76 points. La crise de la dette souveraine continue de peser sur les marchés alors que les investisseurs se tournent déjà vers dimanche prochain, date des élections grecques. L’Italie inquiète également de plus en plus les opérateurs : hier, le taux directeur à 10 ans a dépassé les 6%. Dans ce contexte plus qu’incertain, un plan d’aide pour recapitaliser les banques italiennes pourrait également voir le jour. Outre-Atlantique les indices ont terminé dans le rouge. Le Dow Jones a perdu 1,14% à 12 411,23 points tandis que le Nasdaq des valeurs technologiques a lâché 1,70% à 2 809,73 points. L’indice élargi S&P 500 a abandonné 1,26% à 1 308,93 points. Ce matin en Asie, les marchés se sont repliés. A Tokyo, l’indice Nikkei a cédé 1,02% à 8 536,72 points et l’indice Topix, plus large, a quant à lui terminé à 724,37 points encaissant une baisse de 0,78%. A quelques minutes de la clôture des autres places, le Hang Seng à Hong Kong perd 0,68% à 18 821,79 points et le CSI 300 de la Bourse de Shenzhen recule de 0,61% à 2 542,68 points. L’ouverture en Europe devrait être prudente. Le contrat Future sur le CAC 40 avance de 0,10%.
Forex:
Sur le marché des devises, l’euphorie qui a suivi l’annonce du plan d’aide à l’Espagne a été de courte durée. Les opérateurs veulent maintenant en savoir plus sur son application concrète. Preuve du scepticisme ambiant, l’agence de notation Fitch a baissé la note des deux plus grands établissements du pays, Santander et BBVA, de A à BBB +. Sur le marché de la dette, le taux à 10 ans des emprunts espagnols est de nouveau passé au-dessus du seuil critique des 6%. Les interrogations visent maintenant l’Italie. Les investisseurs se demandent si le pays, dont le système bancaire est également en difficulté, va à son tour demander un plan d’aide pour la recapitalisation de ses banques. Rome a vu ses taux obligataires à dix ans repasser au-dessus des 6%. Ailleurs en Europe, Chypre a lancé un appel d’urgence à l’aide européenne pour recapitaliser ses banques fortement lestées de créances grecques. En Grèce, les investisseurs attendent avec crainte les élections de dimanche prochain qui vont certainement décider du maintien du pays dans la zone euro. La situation en Europe est donc très loin de s’arranger avec de plus en plus de pays membres dans une situation quasi critique. Dans ce contexte, l’euro repasse sous la barre des $1.25 et s’échangeait ce matin à $1.2491 en hausse de 0.20%. L’euro était pratiquement à l’équilibre face au yen à 99.3920 yens.
Aux Etats-Unis, les investisseurs ont accueilli favorablement les déclarations du président de la « Federal Reserve Bank of Chicago », Charles Evans, qui a assuré qu’il allait prendre toute une série de mesures pour soutenir la croissance de l’emploi. La paire USDJPY était en légère hausse ce matin gagnant 0.21% à 79.5450 yens, la paire USDCAD perdait 0.16% à CAD 1.0303 et la paire USDGBP était à l’équilibre à £0.6463.
Le yen était quant à lui en repli par rapport à pratiquement toutes ses devises de contrepartie après que le Fonds Monétaire International ait annoncé que la devise était modérément surévaluée.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole confirme une nouvelle fois son biais baissier. Malgré l’optimisme qui semblait se dessiner en début de séance hier suite à l’aide demandée par l’Espagne ce week-end, les marchés n’ont pas tenu longtemps leur marche en avant. En effet, les doutes qui persistent encore au sujet de l’application de ce plan et des moyens qui seront utilisés pour financer cette aide inquiètent les opérateurs. Par ailleurs, ce plan devrait surtout s’attaquer à la recapitalisation des banques or c’est toute l’économie espagnole qui montre des signes alarmants. Ainsi, l’aversion au risque a fait son retour en attendant des annonces plus claires. Par ailleurs, les marchés se sont montrés nerveux suite aux propos du Ministre de l’Energie saoudien qui a évoqué l’hypothèse d’un besoin d’augmentation des quotas de production lors de sa prochaine réunion ce jeudi à Vienne. Il s’agit encore une fois d’un facteur baissier pour le brut. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crudé évoluait autour des 81,8 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 97,26 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or, pourtant en forte hausse à l’ouverture des marchés hier, effaçait l’ensemble de ses gains au fil de la séance. Le métal jaune n’échappait pas aux doutes qui entouraient l’aide demandée par l’Espagne ce week-end. En effet, un sauvetage des banques n’assurent pas au pays un bienfait général pour son économie. Or, c’est toute l’économie espagnole qui est grippée. Les investisseurs se tournent désormais vers le vote grec le 17 juin. Ainsi, l’once d’or évoluait autour des 1 590 dollars.