Les emprunts Bombardier reprennent plusieurs points ce mercredi, après l’annonce par l’avionneur canadien de ses résultats annuels, d’une commande de 75 avions par Air Canada et d’un plan de licenciement de 7.000 personnes.
Le transporteur montréalais a indiqué ce matin avoir clôturé l’année passée sur un chiffre d’affaires de 18,2 milliards de dollars, en baisse de 9%, et sur un carnet de commandes de 59,2 milliards. Pour 2016, année qualifiée de « transition » par Bombardier, le chiffre d’affaires devrait encore reculer aux alentours de 17 milliards.
Face à une perte nette de 5,34 milliards, Bombardier prend des mesures pour optimiser ses effectifs et prévoit de supprimer 7.000 postes à l'échelle mondiale, essentiellement en Europe et au Canada.
Ces licenciements devraient être partiellement compensés par de l'embauche dans certains domaines en croissance, explique Bombardier, dont ceux liés au C Series. Ces suppressions de postes entraîneront par ailleurs des charges de restructuration de 250 à 300 millions, indique le communiqué.
La direction se réjouit malgré tout d’avoir signé avec Air Canada une commande ferme de 40 appareils CS300 (pouvant aller jusqu’à 75 appareils) pour un montant de 3,8 milliards de dollars.
Aidé par des injections de fonds de la Caisse de dépôt et placement du Québec et du gouvernement de la province, Bombardier ajoute que l'utilisation des flux de trésorerie disponibles s'améliorera de façon importante pour se situer dans une fourchette comprise entre 1 et 1,3 milliard de dollars.
Les rendements obligataires reculent mais restent élevés
Dans la foulée de ces annonces, les obligations du constructeur progressaient sur le marché secondaire, avec des rendements qui restent encore très élevés.
A titre d’exemple, l’obligation 6,125% - 2021 progresse de cinq points pour se traiter à 80% du nominal. Son rendement annuel jusqu'à l'échéance est ramené à un peu plus de 11%. Cette obligation nécessite un investissement de 100.000 euros en nominal.
Sur une maturité un peu plus longue mais en dollar cette fois, l’obligation 6% - 2022 se négocie à 64% contre 61% hier à la clôture des marchés. Son rendement annuel reste proche des 15%.
Ces deux émissions de type ‘senior non-sécurisée’ sont notées « B » chez Standard & Poor’s et Fitch ainsi que « B2 » chez Moody’s, à chaque fois dans la catégorie spéculative.