Alors que la Grèce pourrait bien avoir franchi un pas vers l'allégement de sa dette, les obligations du pays sont recherchées par les investisseurs, au point de se traiter à un plus haut de trois ans.
A titre d’exemple, l’obligation remboursable en 2019, rémunérée par un coupon de 4,75% et libellée par coupures de 1.000 euros s’échange en ce moment aux alentours des 98% du nominal, contre 90% en début d’année, de quoi ramener son rendement annuel sous les 6%.
A noter que le coupon de cette obligation a été payé le 17 avril dernier, ce qui limite fortement les intérêts courus à débourser.
La dette grecque relève bien sûr de la catégorie spéculative aux yeux des agences de notation, Standard & Poor’s attribuant par exemple une note « B- » à cet emprunt de trois milliards d’euros.
Vers un allègement de la dette
Après des mois de négociations, Athènes et ses créanciers internationaux (la Commission européenne, l'Union européenne et le Fonds monétaire international) viennent de se mettre d’accord sur une nouvelle série de réformes.
Ce nouveau train de mesures comprend une libéralisation du marché de l'énergie, des réformes du marché du travail, une baisse des coûts des retraites d’ici deux ans ainsi qu’une diminution d’allègements fiscaux à l’horizon 2020.
Cet accord était indispensable pour débloquer le versement d’une nouvelle tranche d'aide financière, nécessaire à la Grèce pour honorer des créances de plus de sept milliards d’euros échéant cet été.
Et si il doit encore être approuvé le 22 mai prochain lors d’une réunion des ministres des Finances de la Zone euro, cet accord devrait ouvrir la voie à un allègement de la dette grecque.
Selon Euclide Tsakalotos, ministre grec des Finances, mais aussi le Fonds monétaire international et le Mécanisme européen de stabilité, ‘une restructuration de la dette est indispensable pour permettre de relancer l'économie défaillante du pays’.