Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le pétrole est en passe de devenir un “phénomène” (je m’y intéresse dans ma “Lettre confidentielle”) puisque son ascension semble parfaitement imperturbable et déconnectée aussi bien des “fondamentaux” (le FMI a révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale à 3,3% en 2019) que des données très factuelles sur la production et les stocks.
L’EIA (Agence américaine d’information sur l’énergie) révèle ainsi que les stocks de brut hebdomadaires ont encore augmenté de 7 millions de barils (à 456,55 millions, un record depuis novembre 2017) à l’issue de la première semaine d’avril, alors que les économistes & analystes s’attendaient à une hausse 3 fois moins forte !
Le baril de WTI ne bronche pas (toujours au zénith à 64,2$ tandis que le Brent culmine à 71$) car les stocks d’essence se sont contractés symétriquement de -7,7 millions de barils (à 229,1 millions), leur plus forte baisse depuis septembre 2017 (le consensus tablait sur une baisse de -2 millions de barils).
Le taux d’utilisation des capacités des raffineries a augmenté de 1,1 point à 87,5%, ce qui prouve que la baisse des stocks de carburant est bien lié à une hausse de la consommation en ce début de 2ème trimestre.