Selon Les Echos, le fonds d'investissement Lion Capital envisagerait de vendre les surgelés Picard. L’annonce a provoqué une légère hausse de l’obligation Picard BondCo à maturité 2018.
Lion Capital, propriétaire de l’entreprise depuis 2010, aurait déjà mandaté une banque à cet effet. Le fonds d'investissement a bien envisagé une introduction en Bourse, mais les tumultes boursiers de cet automne l’ont découragé à poursuivre dans cette voie, explique le quotidien français des affaires.
Lion Capital a racheté Picard il y a quatre ans à BC Partners, un autre fonds d’investissement, pour 1,5 milliard d'euros, à travers une opération de LBO (rachat par endettement). Celle-ci avait donné lieu au placement d’un emprunt à échéance 1er octobre 2018 avec un coupon de 9%. La perspective d'une cession a provoqué une légère hausse des prix sur le marché secondaire. L’obligation est actuellement disponible à 106% du nominal et son rendement atteint 7,15%. La coupure de négociation est de 100.000 euros pour une taille émise de 300 millions.
Fitch a relevé il y a quelques jours d'un cran la notation de l’emprunt à « BB », tout en confirmant celle de Picard à « B+ ». « Le maintien du rating est motivé par le solide business model de Picard, qui a démontré sa résilience en termes de résultats d’exploitation et de génération de cash-flow, dans un environnement durable de faible consommation » explique Fitch. La décision est justifiée également par le rachat partiel annoncé récemment sur l’obligation 2018 pour 115 millions d’euros.
L’enseigne française, qui a fait l’objet de trois LBO successifs depuis les années 2000 et hérité au passage d’un endettement élevé, réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 1,4 milliard d’euros. Elle est présente en France (avec plus de 900 magasins), mais également en Belgique et en Suède. Philippe Pauze, CEO, dit vouloir étendre l’enseigne à l’international, plus particulièrement en Suisse, au Luxembourg et au Canada. Elle s’est récemment implantée au Japon. L’objectif est de réaliser 10 à 15% des ventes à l’étranger d’ici cinq ans.