"Les marchés ont souffert de la hausse de l’euro suite au symposium de Jackson Hole. En effet, l’absence d’indices de Janet Yellen concernant une éventuelle hausse des taux de la FED combinée à l’absence de commentaires de la part de Draghi sur la vigueur actuelle de l’euro ont porté la devise européenne à un plus haut de janvier 2015. C’est donc assez logiquement que les actions européennes ont patiné aujourd’hui, les investisseurs se montrant inquiets du niveau de l’euro qui pourrait impacter à terme les résultats d’entreprises. Dans ce contexte, un retour sur une résistance vieille de 2012 à 1,2041 ne peut être totalement exclu. Par ailleurs, la situation aux Etats-Unis suscite toujours autant la prudence. L’entêtement de Trump à vouloir forcer la construction du mur avec le Mexique fait craindre un éclatement du plafond de la dette américaine et donc un nouveau « shutdown » même si cette hypothèse paraît encore lointaine. La suite de la semaine s’annonce animée avec le retour de la macroéconomie. Peut-être cela coïncidera avec un retour des volumes qui sont restés extrêmement faibles hier."
Les derniers faits marquants :
Le CAC Pétrole et gaz a été fortement impacté lundi après que la tempête tropicale Harvey ait causé des ravages le long de la côte du Golfe des États-Unis pendant le week-end, paralysant Houston et son port, éliminant plusieurs raffineries ainsi qu'une production de brut. Les prix de l'essence aux États-Unis ont atteint des sommets de deux ans alors que les inondations massives causées par la tempête ont forcé les raffineries dans la région à fermer. À leur tour, les contrats à terme se sont écrasés alors que les marchés. Les investisseurs estiment que les fermetures de raffineries pourraient réduire la demande en pétrole brut américain. Le Texas possède 5,6 millions de barils par jour de capacité de raffinage et la Louisiane en possède 3,3 millions. Plus de 2 millions de baril ont manqué en raison de la tempête. Les négociants américains cherchaient des cargaisons de produits pétroliers en provenance d'Asie du Nord. En comparaison, les futures sur le Brent avaient un peu mieux résisté lorsque les blocages des pipelines en Libye avaient réduit la production de l'OPEP par près de 400 000 barils par jour.
C’est tout l’inverse qui s’est produit sur l’or, le métal jaune a pu profiter de la faiblesse du dollar. Les fonds ont augmenté leur position longue nette de 9% à 196 331 lots la semaine dernière sur l’or. Le plus grand pari sur la hausse des prix depuis octobre dernier a été stimulé par la poursuite de la demande des investisseurs qui cherchent à se diversifier face à l'incertitude Trump, à un dollar plus faible, à des risques géopolitiques axés sur la Corée du Nord et à l'oscillation récente du marché boursier. Et hier, la cinquième tentative fut la bonne, l’once d’or a franchi la barre des $1300 comme un bouchon de champagne. L’or revient donc sur les niveaux de l’élection de Trump.
La balance commerciale américaine a été publiée hier. Le déficit du commerce des biens américains a augmenté en juillet alors que les exportations ont diminué, ce qui suggère que le commerce contribuerait modérément à la croissance économique au troisième trimestre. Le Département du commerce a déclaré lundi que l'écart du commerce des biens avait augmenté de 1,7% pour s'établir à 65,1 milliards de dollars le mois dernier. Les exportations ont diminué de 1,3%, dont une baisse de 8% dans les expéditions de véhicules. Le Département du commerce a également déclaré lundi que les stocks de gros ont augmenté de 0,4% en juillet après avoir augmenté de 0,6% en juin. Cependant, les stocks de détail ont diminué de 0,2% après avoir progressé de 0,6% en juin.
A suivre aujourd'hui :
L’euro devrait être à nouveau surveillé aujourd’hui. Le seuil des 1,20 est la principale crainte des investisseurs.
Sur le plan macroéconomique, la confiance des consommateurs américains mesurée par le Conference Board pour le mois d’août sera dévoilée à 16h. L’indice qui avait atteint en juillet son deuxième point le plus haut depuis la crise est attendue en légère baisse.