Sans raison apparente, l’obligation remboursable en 2025 par Paprec, du nom de ce leader français du recyclage et du tri sélectif, a fortement progressé ces dernières semaines. Elle peut toujours être achetée sous le pair à un cours avoisinant les 96% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel de 5% en euro.
Comme le rendement le laisse supposer, il s’agit d’une obligation destinée aux investisseurs prêts à accepter une certaine dose de risque pour générer du rendement.
Ceux qui se sont positionnés en début d’année sur l’émission, lorsqu’elle se traitait à un point bas de 82% du nominal, en récoltent en tous les cas les fruits.
Sans raison apparente, si ce n'est le sentiment très positif des marchés boursiers qui se répercute généralement sur la catégorie des obligations spéculatives, l’obligation s’inscrit en effet dans un trend haussier ces dernières semaines.
On notera bien que l’agence Moody’s a confirmé son rating « B2 » sur l’émission. Dans sa note, l’agence a rappelé le niveau élevé d’endettement de l’entreprise ainsi que sa dépendance à l’économie française (95% du chiffre d’affaires).
A l’inverse, Moody's met en avant la gamme très complète de services de recyclage offert par l'entreprise, un portefeuille de clients diversifié et en croissance, les tendances positives à long terme de l'industrie du recyclage, ou encore, la capacité de Paprec à préserver ses marges.
Paprec n'étant pas coté en bourse, rappelons que la société ne met pas à disposition ses rapports financiers sur son site internet.
A propos de Paprec
Il y a un quart de siècle, Jean-Luc Petithuguenin, alors cadre dirigeant de la Générale des Eaux, reprend une petite entreprise de recyclage de vieux papiers, qui emploie 45 personnes et réalise 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.Convaincu que le recyclage des matériaux est un marché à fort potentiel et qu’il sera l’un des grands métiers du siècle à venir, il décide de devenir le leader de la spécialité, aux côtés des deux géants français qu’étaient déjà Veolia (PA:VIE) et Suez Environnement (PA:SEVI).Au fil des années, le petit recycleur de La Courneuve se dote d’un outil industriel à la pointe des performances et va devenir un acteur incontournable des services à l'environnement, présent dans toutes les activités du recyclage et de la gestion des déchets.Devenu l’un des leaders de son secteur, Paprec a trié l’année passée la collecte sélective de plus de 16 millions d’habitants, soit 25% des français ou 18 millions de tonnes traitées.
Numéro 1 du recyclage des plastiques
Le groupe revendique la place de numéro 1 du recyclage des plastiques, du papier, du carton, des déchets du bâtiment ainsi que du tri de la collecte sélective des ménages. Celle de numéro 2 du recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques et enfin de numéro 3 pour les déchets verts, le bois, la biomasse et les déchets industriels banals.
Paprec, c’est aussi 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires et 8.500 collaborateurs répartis sur plus de 200 sites en France et en Suisse. Le groupe exploite notamment une trentaine d’usines de collecte sélective en France, en propre ou pour le compte de collectivités locales.
Il y a quelques jours, Paprec a inauguré la toute première usine de tri des déchets armée d' « intelligence artificielle ». Elle est implantée dans la zone industrielle de Chassieu dans la région lyonnaise, avec un « robot trieur » qui en aurait mis plein la vue au demi-millier d'industriels et de représentants des collectivités venus pour l'occasion.