On prend les mêmes, et on recommence ! C’est ainsi que l’on pourrait synthétiser ce début de séance, pour ce jeudi 7 janvier. La pression baissière s’accentue sur la plupart des indices boursiers mondiaux, suite au deuxième déclenchement des mécanismes dits de « coupe-circuits » boursiers en Chine, après seulement trente minutes de séance ! Et ce, suite à une intervention similaire dans la nuit de dimanche à lundi (voir notre première analyse de la semaine). Cette deuxième intervention, paralysant littéralement les places chinoises, a provoqué un nouvel élan de panique sur l’ensemble des marchés asiatiques. Et par contagion logique, nous en subissons les mêmes conséquences ce matin. Décryptage.
Renforcement très violent du contexte dévoilé depuis lundi
Mais ce n’est pas tout, en amont de ces nouvelles turbulences liées au ralentissement économique chinois, à la vive baisse du yuan, et aux tensions avec la Corée du Nord (suite à son présumé test nucléaire), Wall Street avait clôturé également en très nette baisse (littéralement sur un plus bas trimestriel). D’autant que le compte-rendu du FOMC, diffusé hier soir à 20h00, n’avait pas réellement encouragé les opérateurs boursiers américains. Le contexte général est donc plus que jamais morose, pour ne pas dire mauvais : le CSI300 et le Shanghai Composite ont respectivement perdu 7,2% et 7,3% peu avant l’arrêt des cotations par les autorités locales.
Précisons que la composante monétaire est trop souvent ignorée. S’il est vrai que le très mauvais PMI manufacturier chinois diffusé lundi (dixième contraction mensuelle consécutive) justifie une bonne partie de la panique provoquée, le yuan n’est pas en reste. Et pour cause, il ne cesse de chuter. Typiquement, la devise chinoise a enregistré hier sa plus vive baisse depuis les dévaluations successives réalisées par les autorités en août dernier. Nous couvrions alors ce biais boursier majeur qui avait provoqué une petite tempête boursière. Cette lente agonie est clairement un signe pour bon nombre d’opérateurs boursiers du recul constant de l’économie du géant émergent, au même titre (si ce n’est plus) que les PMI récemment dévoilés.
Et par contagion, c’est l’ensemble des pays émergents qui reçoivent une violente claque. D’autant qu’à ce rythme, les opérateurs boursiers vont clairement craindre le renforcement des risques déflationnistes au niveau mondial, soutenus tant par les économies émergentes que par les pays développés où les politiques monétaires n’engendrent pas les rebonds d’inflation et de croissance espérés. La trame est donc sombre et se traduit par un nouveau gap baissier de 200 points sur l’indice allemand, dès son ouverture. Pour l’heure, nous nous concentrerons sur un point de confluence très symbolique pour le DAX30, car fixé sur les 10 000 points, au travers d’une préférence évidemment baissière pour nos opérations de ce jeudi.