Les derniers faits marquants :
Malgré la forte baisse du prix du baril de pétrole, la confiance des consommateurs des deux côtés de l’Atlantique s’érode. C’est peut-être la conséquence de la transmission des perturbations boursières sur l’économie réelle. Côté américain, l’indice de confiance Bloomberg est en baisse à 44.0 contre 44.4 précédemment, mettant fin à six semaines consécutives de hausse. Côté européen, l’indice de confiance pour la zone euro est à -6,3 contre -5,7 précédemment.
Effondrement du rouble russe. On en parlait hier. La baisse de la monnaie russe s’accélère puisque le rouble évolue désormais autour de 85 RUB pour un dollar. Cette dépréciation massive s’explique directement par la chute sans fin du cours de l’or noir. Selon des données officielles, à chaque fois que le baril perd un dollar, la Russie accuse une perte de revenu de l’ordre de 2 milliards de dollars.
Sur le marché obligataire, l’obligation souveraine danoise à deux ans a atteint un plus bas historique à 0,425%. Cette baisse s’explique par le fait que la banque centrale danoise lie sa politique monétaire à celle de la BCE. Pour rappel, dans la zone euro, 40% des obligations souveraines sont en territoire négatif.
À suivre aujourd’hui :
Au regard de l’importance pour les marchés financiers de l’évolution du prix du baril de pétrole, l’élément le plus crucial à observer sera l’étude hebdomadaire Baker Hughes concernant la fermeture des sites de forage. La précédente publication a confirmé que le nombre de sites américains en activité est à un plus bas de six ans. Il n’est pas improbable qu’on constate une accélération des fermetures du fait de l’absence de stabilisation du cours de l’or noir.
Pendant la séance européenne, plusieurs chiffres de l’activité économique seront publiés, en particulier les PMI services et les PMI manufacturiers pour le mois de janvier. Il est peu probable, néanmoins, qu’ils aient une réelle importance sur la trajectoire des indices. On peut craindre que beaucoup d’investisseurs, après les déboires des derniers jours, décident de se retirer du marché à l’approche du week-end. Ce mouvement a d’ailleurs été constaté depuis le début de l’année sur le marché pétrolier, beaucoup de fonds ont clôturé leurs positions et se sont désengagés afin de réduire leur exposition au risque.