Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Donald Trump revient violemment à la charge contre la FED ce mardi, alors qu’elle entame sa réunion de politique sur 48h (FOMC) et à 24h d’une annonce attendue de baisse de taux (79% des professionnels sondés anticipent -25 points, 21% espèrent encore -50 points de base).
Se disant une fois de plus “très déçu par la FED” et réclamant “une baisse importante des taux”, le président américain répète à l’envi que “le Dow Jones serait 10 000 points plus haut si la FED ne s’était pas entêtée à monter les taux”.
Si les chiffres américains du jour sont un peu moins positifs que ceux publiés tout récemment (notamment l’ISM et l’emploi), ils ne le sont pas au point de justifier “une forte baisse des taux”.
Les dépenses des ménages américains n’ont augmenté que de 0,3% en juin après +0,5% en mai, ce qui n’est pas un signal positif mais demeure conforme au consensus des économistes.
Les revenus des ménages ont progressé de 0,4% le mois dernier, tout comme au mois de mai : le consensus visait +0,5%, mais c’était peut-être un peu “ambitieux”… et il n’y a surtout pas de quoi redouter une récession imminente.
Alors peut-être que la FED -ou Trump- auraient pu prendre prétexte d’une inflation trop faible au mois de juin ?
Mais c’est tout le contraire : si la hausse “globale” de l’indice de prix PCE s’est maintenue à +1,4% en rythme annuel, elle accélère en revanche de 0,1 point à +1,6% en donnée “core” (en excluant les éléments traditionnellement volatils tels que l’énergie et l’alimentation).
Nous ne sommes pas encore à +2% mais l’objectif semble réalisable d’ici la fin de l’année.