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Brexit: May a toujours besoin d'un miracle malgré le délai accordé par l'UE

Publié le 22/03/2019 08:18
Mis à jour le 02/09/2020 08:05

Par Geoffrey Smith

La Première ministre Theresa May est arrivée à Bruxelles sans Plan B, alors l'Union Européenne lui en a écrit un et l'a renvoyée à Londres avec celui-ci.

Le plan prévoit quelques semaines de plus pour aider le Royaume-Uni à éviter la sortie de l'Union européenne sans accord sur un régime transitoire. Cependant, il semble peu probable que cela suffise à sortir de l'impasse au Parlement britannique et à permettre un Brexit ordonné. Le «No Deal» est sans doute maintenant l'issue la plus probable..

May a quitté Bruxelles toujours accrochée au plan A: elle souhaite rapporter à la Chambre des Communes son accord de retrait, qui a été refusé deux fois, et sera soumis à un troisième vote la semaine prochaine. Le président de la Chambre, John Bercow, qui détermine la procédure à suivre, a toutefois décidé que le gouvernement ne pouvait pas présenter la même motion deux fois au cours de la même session du Parlement sans y apporter des modifications substantielles.

Les événements de jeudi n’ont pas changé l’accord de retrait d’un iota. May avait demandé une prolongation de trois mois du délai du 29 mars. En fin de compte, l'UE lui a donné jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour obtenir l'aval du Parlement. Si elle y parvient, le Royaume-Uni quittera l'UE le 22 mai, la veille des élections au Parlement Européen. Si elle échoue, le Royaume-Uni partira sans accord le 12 avril, à moins d'une transformation politique à Westminster.

Lors d'une conférence de presse tenue après le sommet, le président du Conseil de l'UE, Donald Tusk, a souligné que d'autres options restaient ouvertes: le Royaume-Uni pourrait demander un délai plus long, mais il devrait accepter de participer aux éléctions du Parlement de l'UE. Aucun des principaux partis n’a le courage de le faire, après avoir dit aux électeurs, ces trois dernières années, qu’ils allaient honorer les résultats du référendum de 2016 et «livrer le Brexit».

De manière alternative, et plus radicalement, le Royaume-Uni pourrait annuler sa décision formelle de quitter l'UE (processus dit de l'article 50). Aucune de ces options n'est probable. Une pétition en ligne adressée au Parlement visant à révoquer le processus de l’article 50 aurait rassemblé plus de 2 millions de signatures en deux jours, mais elle pèse toujours beaucoup moins que les 17,4 millions de votes en faveur du Brexit lors du référendum il y a trois ans.

Le meilleur espoir d’éviter un Hard Brexit réside donc dans le fait de ramener l’accord de divorce au Parlement. Mais même dans ce cas, les risques abondent: Bercow n’a pas précisé la nature des changements considérés comme suffisamment importants pour justifier un troisième vote, et les législateurs dissidents ne peuvent pas se mettre d’accord sur la forme de Brexit pour laquelle ils voteraient s’ils en avaient la possibilité.

Alors que May était à Bruxelles, les principales organisations d’employeurs et de syndicats ont franchi une étape sans précédent en publiant une déclaration commune demandant à May d’éviter un Brexit sans accord.

«Notre pays est confronté à une urgence nationale», écrit dans une lettre ouverte le Congrès de la Confédération des industries et des syndicats britanniques, prévenant que:

«Les décisions prises ces derniers jours ont fait monter en flèche le risque d'absence d'accord. Les entreprises et les communautés du Royaume-Uni ne sont pas prêtes pour ce résultat. Le choc sur notre économie serait ressenti par les générations à venir. »

La solution la plus élégante, même si elle risquerait de provoquer les Brexiteers, est que la Chambre adopte l'accord de retrait à la condition qu'il soit confirmé par la population lors d'un nouveau référendum - idéalement un vote à trois voies offrant également la possibilité de rester dans l’UE, et partir sans un accord.

Un amendement dans ce sens, rédigé par deux législateurs du parti travailliste, a été rejeté il y a deux semaines à cause de l'opposition de May et du chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn, mais il est concevable que les deux dirigeants jugent préférable de revenir sur leurs positions que de faire face à un Brexit sans accord.

La question n’est pas de savoir si les dirigeants britanniques ont la capacité de trouver le moyen de sortir de l’impasse, mais bien s'ils en ont la volonté. Les signes sont pour l'instant tout sauf encourageants.

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