Cet article a d'abord été publié sur CryptoJournal.fr
Le Bitcoin est une innovation à laquelle la Chine ne put pas dire non. C’est en tout cas ce qu’il faut probablement retenir du discours du président Xi le 28 Mai lors de la dix-neuvième conférence de l’académie des sciences chinoise.
Xi a déclaré : « Depuis le début du XXIe siècle, une révolution industrielle nouvelle génération remodèle considérablement la structure économique mondiale grâce à l’intelligence artificielle, l’internet des objets et la Blockchain, qui font constamment des percées dans les applications. ».
Ce discours permet d’espérer le grand retour du Bitcoin du côté de l’empire du milieu après avoir été banni en début d’année, provoquant une chute de 9 % du Bitcoin au cours des 24h suivantes.
Autres signes positifs provenant de Chine, le récent classement officiel des meilleures Blockchains ou encore la tribune dans le journal chinois Global Time plaidant pour une régulation des cryptomonnaies plutôt que de les bannir. Nous n’oublions pas la décision du constructeur Huawei de pré-installer un wallet pour Bitcoins sur ses smartphones ou encore les visites des autorités chinoise à l’exchange Chinois Huobi.
Il est trop tôt pour se réjouir, très clairement, mais si les choses évoluent dans le bon sens en Chine au cours des prochains mois, cela pourrait être très haussier pour le Bitcoin qui a du mal à rejoindre ses plus hauts depuis le début de l’année. Nous ne serions pas surpris si la banque centrale avait l’idée de lancer sa propre « cryptomonnaie du peuple »…
Pourquoi la Chine a décidé de bannir les cryptomonnaies en début d’année ?
Pour la bonne et simple raison qu’un gouvernement aussi centralisé que celui de la Chine (qui va jusqu’à attribuer des notes de bonne conduite à ses citoyens, cf : série black mirror) ne peut évidemment pas être fan d’une monnaie dont il n’a pas le contrôle.
La Chine est d’ailleurs en plein processus d’internationalisation du Yuan. Le pays a amassé des milliers de tonnes d’or depuis des années pour garantir sa monnaie et vient de lancer des contrats de pétrole libellés en Yuans et convertibles en or dans le but affirmé de concurrencer le pétroDollar.
Dans ces conditions, l’émergence d’une monnaie universelle ayant le potentiel de saper ses efforts n’est évidemment pas accueilli à bras ouverts. La dette Chinoise étant gigantesque, la stabilité financière est une question de survie pour le gouvernement communiste.
Mais d’un autre côté, la Chine sait que pour achever son « grand bon en avant », elle doit continuer à copier les innovations technologiques occidentales. Nous ne serions donc pas surpris si comme en Corée du Sud ainsi qu’en Russie tout récemment, les autorités venaient à desserrer l’étau sur les cryptomonnaies.
La question est également en suspend en Inde où la Cour suprême doit statuer sur la décision de la banque centrale Indienne qui a interdit aux banques d’ouvrir des comptes aux exchanges.
Si l’Inde et la Chine reviennent dans la partie en 2018, cela serait de très bon augure pour la capitalisation du Bitcoin. Il faudra surveiller de près l’évolution des recherches sur Google (NASDAQ:GOOGL) du mot Bitcoin dans ces deux pays. Le nombre de recherches a été divisé par deux sur les trois derniers mois.