En quête de placements pour faire fructifier votre épargne, vous pourriez être tenté de vous tourner vers l’Inde, la désormais sixième économie mondiale qui connaît la plus forte croissance parmi les pays du G20.
Si pendant longtemps, la Chine a accaparé l’attention des investisseurs occidentaux, sur le même continent, un autre géant s'éveillait. Il s’agit bien sûr de l'Inde, nation de quelque 1,25 milliard d'habitants qui a enregistré entre 2005 et 2015 un taux de croissance moyen à deux chiffres.
L’an dernier, l’ancienne colonie britannique a même été en mesure de faire mieux que son grand voisin asiatique, où la croissance est tombée à 6,7%, sa plus mauvaise performance en un quart de siècle.
Encore mieux, elle a été consacrée sixième économie mondiale au détriment de son ancien mentor, le Royaume-Uni, tout un symbole de la crise post-Brexit.
Le FMI estime à ce titre que l’Inde pourrait conserver ce rang durant plusieurs années, alors que son PIB devrait croître de 7,6% cette année, tandis que celui du Royaume-Uni dépasserait de peu les 1%.
Modernisation de l'économie
Toujours selon le Fonds monétaire, le dynamisme affiché par l’économie indienne serait le fruit des réformes mises en place par le premier ministre indien Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014, conjugué à la baisse des prix des matières premières et à une inflation moins élevée que prévue.
Souhaitant mener son pays sur la voie de la modernisation, le nationaliste hindou a notamment créé un nouveau système d’impôt national et a libéralisé une partie de l’industrie agricole, de la grande distribution et celle des transports aériens.
Les autorités indiennes tentent en outre de séduire les entreprises internationales en libéralisant les règles d’investissements directs étrangers et en simplifiant la fiscalité.
Certaines réformes voulues par le Premier ministre ont toutefois été sources de polémiques comme le 8 novembre dernier, lorsque le gouvernement a annoncé par surprise que les deux plus grosses coupures de roupies indiennes seraient retirées de la circulation. Or, ces billets de 500 et 1.000 roupies (6,5 et 13 euros) représentaient à eux seuls 86% du cash en circulation dans le pays.
Jugée nécessaire pour lutter contre le marché noir, la corruption et l'évasion fiscale, cette démonétisation brutale a provoqué une pénurie d'argent liquide dans tout le pays, contraignant les indiens à réduire leur consommation. L'influence de cette décision sur la croissance serait toutefois limitée selon les dernières statistiques.
Comment investir
Pour bénéficier du dynamisme de l’économie indienne, une des possibilités qui s’offrent à vous consiste à se positionner sur des emprunts libellés en roupie indienne, une devise qui est relativement stable face à l’euro ces dernières années et qui propose des taux intéressants. Le principal taux directeur de la Banque centrale indienne s'affiche en effet à 6,50%.
A titre d’exemple, l’obligation (6% - 2021) émise par l’Asian International Bank offre un rendement annuel de 5,90%, sur base d’un cours indicatif de 100,50% du nominal. Notée AAA chez Standard & Poor's, cette obligation est accessible par coupures de 10.000 roupies (+/- 138 euros). A noter que le remboursement et le paiement des intérêts se feront en euro.
Les actions indiennes étant difficiles d’accès pour les épargnants belges, une autre possibilité consiste à acheter un tracker qui suit l'évolution globale de la bourse de New Delhi.
Plusieurs trackers sont libellés en euro et sont composés entre autres de géants de l'économie indienne tels que Tata, un important groupe industriel, Reliance, un conglomérat actif dans de nombreux secteurs tels que les télécommunications, les médias, la santé, l'énergie, la finance ou la construction, ainsi que Infosys Technologies, une société de prestation de services informatiques.
Si cette option vous intéresse, n’hésitez pas à en discuter avec votre délégué commercial chez Goldwasser Exchange.