Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Nos OAT (maturité de référence 2029) viennent d’inscrire un nouveau plancher historique de -0,003%, à 15H45 (idem pour les Bunds avec -0,333%, talonnés par le “10 ans” du Danemark à -0,265%, mais eux, ils sont habitués).
Le total des Bons du Trésor circulant dans le monde et affichant un rendement négatif (toutes maturités confondues) dépasse désormais 13 000 Mds$ (13 100 ce mardi) sur un stock d’un peu plus de 58 000 Mds$ (soit environ un quart du total).
L’encours s’était gonflé de 700 Mds$ en réaction aux tensions dans le golfe Persique le 20 juin dernier, prolongeant le mouvement de décrue des taux amorcé une semaine plus tôt par la BCE puis la FED le 19 juin.
La rumeur qui circule désormais est que la BCE pourrait instaurer dès cet été des taux de prises en pension encore plus négatifs (-0,50% au lieu de -0,40%, sachant que les taux à 12 mois sont à -0,6% et même -0,67% à “3 ans”), ce qui alimente immédiatement des spéculations sur une taxe qui frapperait les dépôts des épargnants.
Impossible depuis bien longtemps de rémunérer les dépôts (le monétaire est négatif depuis 2012), il devient compliqué de rémunérer l’épargne retraite : il n’existe plus que du “risque sans rendement”… et potentiellement, la confiscation pour déclencher à tout prix le retour de l’inflation (officielle) qui réduit mécaniquement l’endettement.
Le Japon a succombé depuis plus de 25 ans à cette fuite en avant… sans le moindre résultat.
Contrairement à l’Europe et les Etats-Unis, les taux zéro ou négatifs ont provoqué de l’inflation, et même une hyperinflation: celle des actifs boursiers.
Cela s’appelle une pure “bulle” !