Nouveau record pour Wall Street, les indices européens tentent le rebond avant le zew allemand
MARCHÉS ACTIONS
Wall Street a clôturé en hausse lundi grâce au secteur de la finance et de la santé, portant l'indice Dow Jones et le S&P 500 à de nouveaux sommets historiques. En l’absence d’indicateur macroéconomique, l’actualité des entreprises a une nouvelle fois poussé les marchés avec l’annonce de fusion-acquisition, dont l'offre d'environ 8 milliards de dollars déposée par le groupe pharmaceutique Endo pour le fabricant de médicaments génériques Par Pharmaceutical.
L'indice Dow Jones a gagné 0,1%, à 18 298,88 points et le S&P 500 a progressé de 0,3%, à 2 129,20 points, signant chacun leur nouveau record. Le Nasdaq s’est adjugé 0,6%, à 5 078,44 points.
En Asie cette nuit, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a franchi en séance mardi la barre des 20 000 points pour la première fois depuis près de trois semaines, alors que les investisseurs attendent les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du Japon, à paraître mercredi. Ailleurs sur le continent asiatique, les actions évoluent de façon plus contrastée.
La journée sera marquée essentiellement par des statistiques européennes, avec notamment la publication des statistiques sur l'inflation au Royaume-Uni en avril, ainsi que de l'indicateur économique avancé ZEW sur le climat des affaires pour le mois de mai en Allemagne. A11 heures, Eurostat publiera son estimation de l’inflation du mois d’avril. En première approche, elle a été calculée à zéro en glissement annuel. Dans l’après-midi aux Etats-Unis, les investisseurs regarderont aussi la publication des statistiques sur les mises en chantier de logements au mois d'avril.
Cependant, l'attention devrait rester focalisée encore et toujours sur la Grèce et les négociations en cours avec ses créanciers. Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, témoigne sa confiance dans les progrès apportés sur les pourparlers entre la Grèce et ses créanciers, mais que le temps pressait "Nous n'avons désormais pas beaucoup de temps, et encore un travail très important à accomplir", a-t-il déclaré hier.
FOREX
La monnaie unique européenne recule depuis l’ouverture ce matin et cote à près de 9 heures en-dessous du seuil des 1.13$, aux encablures des 1.1283 $, soit en baisse de 0.30%. La parité phare du marché des devises est venue toucher au plus haut la semaine dernière les 1.1469$ mais corrige à la baisse en ce début de semaine, du fait d’inquiétudes persistantes au sujet de la Grèce, le pays étant exclu des marchés de financement à moyen et long terme. Les discussions d’un programme d’aide entre la Troïka et la Grèce concernant le déblocage de plusieurs milliards d’euros n’a toujours pas abouti.
Aujourd’hui, la journée est relativement chargée ; à commencer par l’indice ZEW du sentiment économique en Allemagne, attendu ce matin à 11h en forte baisse à 49.0 contre 53.3, ce qui pourrait faire baisser davantage la monnaie unique européenne. Par ailleurs, l’indice des prix à la consommation annuel est attendu en baisse à 0.2% alors que dernièrement le chiffre était bien meilleur à 1.1%. Cet après-midi, les permis de construire aux Etats-Unis devraient augmenter, de même que les mises en chantier.
Les paires en yen reculent ce matin, après avoir progressé en fin de semaine dernière. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des s120 yens à 119.96 yens. L’euro perd du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange aux alentours des 135.46 yens, soit -0.23% à près de 9 heures.
Quant à la livre britannique était quasiment stable face au dollar américain à 1,5659 dollar pour une livre dans l’attente de la publication de l’indice des prix à la consommation annuel attendu nul à 0.0% ce matin à 10h30. Le même indice en mensuel est prévu quant à lui en hausse à 0.4% contre 0.2% précédemment.
MATIÈRES PREMIÈRES
Durant la séance en Asie cette nuit, le cours du pétrole est resté stable par rapport à sa clôture lors de la séance à Wall-Street. Hier, le baril de brut a perdu 0,41%.
Ce matin les deux barils consolident. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future « Light Sweet Crude » est en légère baisse de 0,22% à 60,11$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) perd 0,38% à 65,99$.
Les tensions sont toujours vives au Moyen-Orient. L’Etat Islamique continue son avancée en Irak avec la prise de contrôle de la ville de Ramadi et les rebelles chiites sont toujours présents au Yémen. Malgré un contexte géopolitique troublé, les cours du pétrole stagnent depuis quelques jours. Ces tensions sont éclipsées par l’augmentation de la production de pétrole par l’Arabie Saoudite. Le pays a exporté près de 8 millions de baril par jour durant le mois de mars.
Les prix sur le pétrole se sont repris depuis quelques semaines, mais le contexte global reste le même. L’offre de pétrole reste encore élevée et les stocks aux Etats-Unis sont sur des niveaux historiquement hauts.
Du côté des métaux précieux, l’once d’or vient se stabiliser sur son support des 1 218$ qui faisait office de résistance jusqu’à présent. L’once d’or lâche 0,55% ce matin à 1 220,80$. Du côté de l’once d’argent, la baisse est plus accentuée ce matin. Le contrat future juillet est en baisse de 1,32% à 17,49$. Cette baisse s’effectue après une hausse de 8,60% pour revenir sur ses plus hauts de fin janvier. Cet engouement sur les métaux précieux, libellés en dollar, s’effectue après le récent renforcement de l’euro face au dollar. Pour les opérateurs de marché, l’or et l’argent font figure d’investissement alternatif.