En difficultés financières, Air Berlin avance dans son processus de restructuration. L’entreprise a annoncé en début de semaine avoir vendu à son actionnaire principal, Ethiad Airways, la participation qu’elle détenait dans sa filiale autrichienne Niki Luftfahrt.
Ce désinvestissement, qui fera rentrer quelques 300 millions d’euros dans les caisses de la deuxième compagnie allemande, aura une contribution positive sur ses résultats, a expliqué Stefan Pichler, patron d’Air Berlin, dans un communiqué. Celui-ci précise que la transaction simplifie l’activité de l’entreprise, réduit son exposition aux destinations saisonnières et améliore sa situation financière.
La vente de Niki Luftfahrt s’inscrit plus largement dans le plan de restructuration et de la nouvelle stratégie d’Airberlin, consistant à se concentrer sur son cœur de métier que sont les vols à l'année depuis ses bases de Berlin et Düsseldorf et le long-courrier.
Le groupe a annoncé pour rappel en septembre dernier un vaste plan de redressement qui prévoit la suppression de 1.200 emplois, la transformation de la compagnie allemande en un opérateur focalisé sur le trafic domestique et européen ainsi qu’un recentrage sur l’activité des voyages d’affaires sur les marchés allemand, italien, les pays nordiques et l’Europe de l’Est.
Les vols long-courriers incluant huit destinations aux Etats-Unis, dans les Caraïbes et à Abou Dhabi, restent intégrés au réseau d’Air Berlin.
Des rendements toujours élevés
Côté obligataire, la perspective de voir 300 millions d’euros atterrir dans les caisses de la compagnie allemande semble vue d’un bon œil, comme en témoigne les gains de plusieurs points des différentes obligations Air Berlin sur le secondaire.
La prudence reste cependant toujours de mise car les rendements sont encore très élevés, reflétant un risque important. L’obligation remboursable en 2018 s'échange aux alentours des 97% du nominal, équivalent à un rendement annuel supérieur à 10%. L'emprunt arrivant à maturité en 2019 se traite lui à 83% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 15%.
La coupure de négociation est de 1.000 euros à chaque fois.