Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
C’était un peu l’arlésienne de l’année 2019, je veux parler de l’introduction en Bourse de WeWork.
Cette licorne spécialisée dans le co-working (partage d’espaces de travail pour réduire les coûts) avait atteint en mars dernier une valorisation implicite de 45 Mds$ (soit plus de 2 fois la capitalisation d’Unibail Rodamco (AS:URW) dont le patrimoine est valorisé à 65Mds€ et qui gère 10 fois plus de m2 de surface commerciale !) pour un chiffre d’affaires de 2 Mds$ et une perte d’un montant équivalent en 2018.
WeWork vient d’annoncer peu après l’ouverture de Wall Street avoir retiré sa demande d’introduction en Bourse, alors que sa valeur est désormais estimée à moins de 10 Mds$ et que son emblématique PDG Adam Neumann vient de démissionner le 26 septembre (il est en fait débarqué par les principaux actionnaires).
Wework abandonne donc son projet de cotation (au plus grand soulagement de l’un de ses principaux actionnaires, le japonais Softbank (T:9984)), le temps de se re-concentrer sur son modèle (et de faire un peu oublier la folle période de l’ère Neumann).
Globalement, la période devient compliquée (voir exécrable) pour les entreprises cherchant à entrer en Bourse.