L’entreprise belgo-australienne Nyrstar, acteur majeur dans le secteur du zinc, a publié des résultats semestriels jugés plutôt encourageants. Sur le marché obligataire, l’emprunt 2019 du groupe rapporte plus de 6%.
A la faveur d’un prix du zinc doublé et du renforcement du dollar sur la période, Nyrstar a dégagé un excédent brut d’exploitation sous jacent en hausse de 23% sur un an à 111 millions d’euros. La perte nette du groupe passe elle de 242 millions d’euros à 21 millions.
L’Ebitda aurait encore été plus important si Nyrstar n’avait pas dû faire face à une réduction de la production à Port Pirie, son site australien qui est toujours en cours de transformation en une unité moderne de récupération des métaux et de raffinage.
Port Pirie est pour rappel un projet vital pour Nyrstar, qui s’est recentré ces derniers mois sur le traitement des métaux, délaissant ses mines qu’il vend au compte goute.
En terme de prévisions, Hilmar Rode, CEO de Nyrstar, a expliqué que son entreprise était confrontée actuellement à des frais de traitement moins élevés pour le zinc et la faiblesse actuelle du dollar. ‘Par conséquent, il est extrêmement important que nous continuions à mettre en place nos priorités stratégiques pour renforcer et transformer notre business, a souligné le patron de Nyrstar.
Le marché plutôt rassuré
Les investisseurs ont semble-t-il été rassuré par cette publication semestrielle car l'action a progressé de près de 3% depuis l'annonce des résultats en milieu de semaine.
En ce qui concerne la dette de l’entreprise, elle est dans le viseur des analystes et reste l’un des principaux tendons d’Achille de Nyrstar. Au terme du semestre, elle est restée pour ainsi dire inchangée 986 millions d’euros.
Cette dette est composée notamment d’un emprunt obligataire de 450 millions d’euros, que le groupe s’engage à rembourser en 2024.
Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, l’obligation en question, émise par Nyrstar Nehterlands Holding BV, se traite à un prix indicatif de 103,50% du nominal, ce qui porte son rendement annuel à plus de 6%.
Cette émission est notée « B- » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.