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On joue à « Qui veut gagner des Trump trillons ? » avant d’être ruiné ?

Publié le 08/12/2016 15:45
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
VIX
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Les cataractes de liquidités déversées gratuitement par la BCE ne suffisent pas à relancer le crédit.

Aux Etats-Unis, la demande des particuliers reste faible (+1,8% annuel) alors que la remontée des taux américains commence à avoir une incidence très mesurable sur la demande de crédits hypothécaires – et sur les demandes de reconfiguration de prêts immobiliers.

L’argent extrait de l’air ambiant ne stimule toujours pas la croissance mais soutient plus que jamais les actions. Les spéculateurs achètent des actions à crédit (le fameux levier), il y a des entreprises qui rachètent leurs titres à crédit (pour doper le bonus des PDG et de leur garde rapprochée).

Mais pourquoi tout tourne-t-il autour des actions ?

Parce que les banques centrales ont les moyens de les manipuler à loisir : il leur suffit de distiller la bonne rumeur (vous savez… ces « fuites » qui profitent toujours aux mêmes initiés) ou de distribuer quelques milliards aux bons intermédiaires (toujours les mêmes initiés) et le tour est joué.Pour manœuvrer les marchés obligataire, il faudrait y a aller à coup de centaines de milliards d’euros. Les 80 Mds€ mensuels sont « un peu justes » – surtout qu’ils sont déjà pré-affectés.

Mais comme vous le constatez, le rallye de fin d’année provient une nouvelle fois d’un Mario-Draghi-Père-Noël comme nous le disions dans notre video d’hier. Selon les permabulls, il ne peut qu’encourager la hausse des indices boursiers – rappelez-vous : c’est comme ça, il n’y a pas d’alternative aux actions, donc elles ne peuvent que monter éternellement. Aujourd’hui, Mario-Noël devrait donc arriver avec sa hotte remplie de taux nuls et de trimestres de QE supplémentaires.

A Wall Street, c’est d’ailleurs déjà Noël tous les jours (depuis un mois en fait) ; enfin presque tous les jours, soyons franc : le Dow Jones affiche 12 records en 22 séances et a franchi les 19 500 points… Ca claque, non ? Tout ça rien que sur du vent, sur un fantasme de croissance qui ne se matérialiserait qu’en cas d’application à la soviétique du programme de Trump avec l’augmentation abyssale mais forcée des déficits.

Avant l’élection de Trump, les Etats-Unis imprimaient 4 $ pour créer 1 $ de PIB supplémentaire.

Le calcul est facile, prenez le bilan de la Fed depuis 2009 et ajoutez-y les déficits budgétaires accumulés depuis l’arrêt du QE fin 2014 (le Taper) et vous constaterez que le cumul dépasse 12 000 Mds$. Nous avons 3 600 Mds$ au bilan de la Fed, et +8 500 Mds$ de dette fédérale… (et encore, ça dérape carrément en 2016).
Bilan Fed

Sachant que 1% de PIB correspond grosso modo à 190 Mds$, cela représente environ 64 points de PIB injectés (8 points par an depuis 2009) alors que l’on n’en retrouve que 2% à la sortie. D’après plusieurs analyses concordantes, les « Trumponomics », c’est un trilliard de dettes de plus d’ici fin 2017 si le programme de réduction d’impôts n’est pas exécuté dans son intégralité.
Un trilliard de dettes à la charge du contribuable et des générations futures.

Mais attendez, c’est le genre de trilliard dont Wall Street se contrefiche…

… car c’est un autre trilliard qui fait le buzz depuis mercredi soir.

En effet, les opérateurs évoquent désormais le « Trump trillion », c’est à dire un enrichissement de 1 000 Mds$ pour Wall Street (dont 85% de la capitalisation est détenue par 1% de la population) en moins d’un mois !

Jamais les ultra-riches ne se seront enrichis dans de telles proportions après une élection américaine – seuls les QE de la Fed avaient abouti à un résultat comparable.
Trump avait promis de réduire les inégalités… Il les faites littéralement exploser ! Et au meilleur moment pour nos brasseurs d’argent. Certains ne font pas mystère qu’ils arrachent les cours pour doper la performance de leurs fonds, et donc leurs bonus, avant le 16 décembre prochain.

Avec l’emballement du rallye haussier des indices américains, le Dow Jones n’est plus qu’à 2,5% des 20 000 points.

Il faut se dépêcher d’en profiter : les investisseurs sont en plein délire permabullesque – c’est ce que les banques centrales ont voulu et elles l’ont obtenu avec une facilité déconcertante, tant le marché n’est plus composé que de suiveurs décérébrés.

Mais ce sont surtout les mécanismes du marché, la confiance, l’avenir de nos économies qui sont anéantis. La seule inconnue, c’est l’heure de l’effondrement… et d’expérience, elle a le plus de risque de retentir lorsque la confiance des non-initiés est au zénith.

Le VIX

C’est précisément la situation que nous observions en cette veille de conférence de presse de Mario Draghi : le VIX affiche un niveau de complaisance au plus bas, à quelques fractions du plancher historique des 11. Nous n’avons jamais vu cela alors que les taux sont repassés de 1,60% à 2,36% en un mois.

Quand ça va craquer — et ça craquera, croyez-moi… ça va faire très très mal.

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