Ouverture en légère baisse avant le vote chypriote

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Les bourses américaines terminent leur séance de la veille dans le rouge, plombées par l’annonce ce week-end d’un plan de sauvetage financier de Chypre, consistant à taxer les dépôts de tous les détenteurs de comptes bancaires de l’île, en l’échange d’un prêt pour aider financièrement le pays. Le Dow Jones clôture pour la seconde fois consécutive dans le rouge et cède hier 0.43%, à 14 452.06 points et le S&P 500 recule de 0.55% à 1 552.10 points. Par ailleurs, le Nasdaq 100 Index encaisse une perte de 0.25%, en-dessous des 2 800 points, à 2 792.30 points.

Les bourses asiatiques clôturent dans le vert ce matin, portées par un regain d’optimisme : Le Nikkei 225 gagne 2.03% à 12 468.23 points et le Hang Seng HK Composite Index progresse de 0.21% à 3 043.88 points. Le marché attend Jeudi le chiffre de l’indice PMI manufacturier chinois HSBC, attendu en hausse à 51.20 par le consensus, contre 50.40 précédemment.

Les bourses européennes sont attendues en légère baisse aujourd’hui à l’ouverture. L’indice de la bourse de Paris a terminé sa séance hier en baisse de 0.48% à 3 825.47 points. Les valeurs bancaires ont été tout particulièrement sous pression du fait du plan chypriote : Société Générale perdait hier 5.07% à 28.45 euros, Crédit Agricole cédait 4.12% à 6.88 euros et BNP Paribas 3.61% à 42.40 euros. Les investisseurs attendent aujourd’hui la publication de l’indice ZEW sur le climat économique de la Zone Euro sur les six prochains mois, attendu en hausse à 43.7 contre 42.4 précédemment.

Forex:
Sur le marché des changes, l’euro a poursuivi sa chute hier face au billet vert, dans un marché absorbant l’annonce d’une taxation à venir sur les dépôts bancaires chypriotes, prérequis indispensable au versement d’un plan de sauvetage international, et provoquant ainsi l’incertitude et le doute chez la plupart des opérateurs, qui craignent ainsi de voir raviver le spectre de la crise budgétaire européenne. Cette tendance s’est toutefois essoufflée lors de la séance américaine, la monnaie unique ayant repris quelques couleurs en seconde partie de séance, les marchés laissant à penser que le cas de Chypre reste un cas isolé et qu’une potentielle contagion à d’autres pays fragiles de l’Union resterait improbable.

La casse a ainsi pu être évitée, la parité EURUSD ne s’étant appréciée que de 0,02% pour finir la séance à 1,2955 dollar. Nous noterons cependant un plus bas à 1,2882 dollar tôt le matin, niveau jamais atteint depuis le 10 décembre. Conséquence directe de la situation à Chypre, la Livre Sterling a pu profiter de la situation difficile pour la monnaie unique, le cross EURGBP ayant ouvert avec un gap baissier de 85 pips, poursuivant même cette tendance pendant la séance. Ainsi, en fin de la journée, la parité abandonnait 0,03% pour terminer aux encablures des 85,74 pences pour un euro.

Au Japon, le yen s’est déprécié hier face à la majorité de ses devises de contrepartie, après la validation par le Parlement Japonais de la nouvelle équipe dirigeante de la Banque du Japon, très favorable à mener une politique très marquée de lutte contre la cherté de la devise nippone, ce qui aurait pour conséquence une reprise de l’activité économique dans le pays du soleil levant. Ainsi, le cross EURJPY a progressé hier de 1,37%, à 123,34 yens à la clôture. Même tendance face au dollar américain, le cross USDJPY s’étant adjugé 1,34%, à 95,19 yens.

Matières premières:
Le Baril de West Texas Intermediate s’échange sur les mêmes niveaux qu’hier soir, après avoir connu un fort rebond technique lundi après-midi. Hier, la tension s’est allégée sur la taxe bancaire qui menace Chypre. Les principaux hommes politiques européens ont annoncé pouvoir être plus flexibles sur le prélèvement lié au plan de sauvetage de Chypre. Dans l’actualité sur le marché du pétrole, on attend aujourd’hui le rapport de l’American Petroleum Institute qui pourrait montrer que l’approvisionnement en pétrole brut aux États-Unis a atteint un sommet depuis Juin 2012. Hier, le ministre du Pétrole d’Arabie Saoudite, Ali Al-Naimi, a déclaré que « le brut à environ 100 $ le baril est un niveau raisonnable qui n’étouffe pas la croissance économique mondiale ».

Ce matin, le WTI pour livraison Avril, qui expirera dans quelques heures, était à 93,75 $ le baril, dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. Le contrat de Mai est également à l’équilibre à 94,13 $. Le volume de tous les contrats à terme négociés ce jour est de 11 % supérieur à la moyenne à 100 jours. De son côté, le Brent de Mai baisse de 32 centimes à 109,19 $ le baril sur l’ICE. Les volumes étaient de 46 % inférieur à la moyenne à 100 jours. La prime pour le Brent par rapport au WTI a baissé à 15,07 $ alors qu’elle était de 15,40 $ hier.

L’or reste au-dessus des 1 600 $ l'once, avant que la Réserve fédérale américaine entame une réunion de politique monétaire de deux jours. Le contrat sur l’or pour l’échéance Avril s’échange à 1 604.60 $ sur le Comex. Le contrat le plus actif a bondi à 1 610.40 $ hier, le prix le plus élevé depuis le 27 février. L’argent avance pour le deuxième jour consécutif. Il a augmenté de 0,4% à 28,99 $ l'once par rapport à hier. Enfin, le platine au spot a progressé de 0,1% à 1 581.25 $ l'once, après cinq jours de pertes, la pire série depuis le début d’année.