Ouverture en repli avant la réunion de la BCE

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Les bourses américaines terminent leur séance hier en baisse générale, affectées par la décision de la Réserve fédérale de maintenir sa politique de soutien exceptionnel à la reprise de l’économie via son quantative easing ainsi que par de mauvaises statistiques macroéconomiques aux Etats-Unis, notamment en ce qui concerne le taux d’emplois non agricole qui selon l’enquête ADP, qui a baissé à 119 000 contre 150 000 prévu par le consensus. En effet, le S&P 500 recule de 0.93% à 1 582.70 points, le Dow Jones cède 0.94% à 14 700.95 points et du côté des valeurs technologiques, le Nasdaq 100 Index perd 0.49% à 2 873.35 points. Le marché attend aujourd’hui le niveau des demandes d’allocations chômage, prévu en hausse à 345 000 par le consensus contre 339 000 précédemment. Les bourse asiatiques terminent en baisse ce matin, le Nikkei 225 recule de 13 694.04 points contre un niveau de 13 799.35 points la veille, soit une baisse de 0.76% et le Hang Seng HK Composite Index cède 0.23%, restant cependant au-dessus du seuil psychologique des 3 000 points à 3 120.16 points, affaibli par un indice PMI manufacturier chinois publié par HSBC en baisse à 50.40 contre 50.60 prévu par le consensus et un précédent à 50.50.

Les bourses européennes, fermées hier en raison de la fête du travail sont attendues en légère baisse ce matin, dans le sillage des bourses américaines et asiatiques. Les investisseurs attendent aujourd’hui la conférence de presse de la BCE par Mario Draghi sur la politique monétaire à suivre, ainsi que l’annonce des taux d’intérêt, attendus en baisse de 0.25% à 0.50% par le consensus contre un niveau de 0.75% que la BCE maintient depuis Juillet 2012.

Forex:
Hier, en raison du 1er mai, jour férié, le marché des devises est resté dans l’ensemble très calme. Ainsi la parité EUR/USD après avoir touché le cours des 1,3240 est resté pour le reste de la journée dans un range compris entre 1,3311$ et 1,3172$. Actuellement le cross est en train de connaitre un léger repli et semble se diriger vers son actuel support 2 fixé à 1,3135$. L’attentisme des cambistes avant la réunion de la Banque centrale européenne qui se tiendra à 14h30 (annonce des taux à 13h45), devrait conduire la monnaie unique à rester calme jusqu’en fin de matinée, avant de connaître plus de volatilité.
Le même scénario est de mise sur l’EUR/GBP. Le cross qui se traite actuellement aux encablures des 0,8457 GBP se dirige à la baisse vers le seuil symbolique des 0,8450.

Les cambistes privilégient le dollar au détriment du franc suisse ; la parité USD/CHF a gagné près de 20 pips depuis ce matin et s’adjuge actuellement à 0,9291 CHF. Le billet vert reprend également des couleurs face au yen et se dirige actuellement vers son support fixé à 97,51 yens.

Matières premières:
Le baril de pétrole reste pratiquement inchangé ce matin, après avoir subi une lourde perte hier. Il revient sur son plus bas niveau depuis près d’une semaine après la parution des données du gouvernement américain qui ont montré que les stocks se situent au plus haut depuis 82 ans. Les futures ont peu évolué dans la nuit après avoir chuté de près de 2,6% hier. Selon les chiffres de l’EIA (Energy Information Administration), les approvisionnements américains de pétrole brut ont augmenté de 6,7 millions de barils la semaine dernière à 395,2 millions de barils, soit en données hebdomadaires, le plus haut niveau depuis que les statistiques ont commencé en 1982. Si l’on se réfère aux données mensuelles, ils étaient à ce sommet historique en 1931. Les analystes prédisaient quant à eux, une hausse de « seulement » 1,1 million de barils.

Le WTI pour livraison Juin se traite aux alentours de 90,80 dollars le baril, en léger retrait de 0.16%. Le volume de l'ensemble des contrats négociés est de 60% inférieur à la moyenne de 100 jours. De son côté, le Brent pour le règlement Juin a perdu hier 2,42$ (ou 2,4%), à 99,95 $ le baril sur le ICE de Londres. La prime pour le Brut par rapport au WTI réduit toujours son écart à 8,92 $, soit pratiquement son niveau le plus faible depuis le 30 décembre 2011. L’or a également connu une forte volatilité hier puisque l’once a connu sa la plus forte baisse depuis deux semaines. Les investisseurs semblent réduire leurs avoirs en métal jaune alors que les craintes de voir la Réserve fédérale réduire son programme de relance apparaissent de plus en plus.

L’once d’or pour livraison immédiate s’affiche ce matin sans tendance à 1 454.2$ l'once (-0.2%). Le métal précieux a reculé de 1,3% hier, sa plus forte baisse depuis le 15 Avril, date à laquelle l’once avait perdu 9,1%. La Fed a déclaré hier qu'elle était prête à faire varier ses achats d'actifs mensuels selon les conditions économiques, ce qui marque un contraste avec ce qu’elle avait dit en Mars sur la réduction de son rythme d'achat. Ce message a donc été interprété de façon contrastée. Il aurait pu être positif pour l'or car plus d’assouplissement lui serait favorable, mais il a aussi rappelé aux investisseurs la possibilité de moins de stimulus si l'économie montrait une amélioration constante (un signal négatif pour l’or). Notons également que la demande physique des géants asiatiques pour l’or s’améliore à mesure que les prix baissent, ce qui permet un certain support au métal jaune. L’argent abandonne 0.3% à 23,59 $ l'once. Le platine se traite à l’équilibre (1 476.4$ l'once) à l’inverse du palladium qui baisse de 0,6% à 683,9$ l'once.