La chaîne américaine de biens et services pour animaux PetSmart a publié la semaine passée ses états financiers semestriels, l’occasion de revenir sur l’évolution de ses obligations.
Société basée à Phoenix dans l'Arizona, PetSmart fait figure de leader nord-américain dans la fourniture de produits, de services et de solutions pour les besoins quotidiens des animaux de compagnie. Outre la vente de nourriture et de produits classiques, la société propose également des services de toilettage, des camps d’entraînement pour chiens ou encore des services hôteliers.
La chaîne d’animalerie a également mis sur pied une plateforme d’adoption pour aider les futurs maîtres à trouver leur animal de compagnie parfait, en fonction de leur domicile, leur famille et leur mode de vie.
PetSmart, qui célèbre son trentième anniversaire cette année, opère aux États-Unis, Canada et Porto Rico via un réseau de distribution qui comptait 1.556 points de vente au terme du premier semestre. Un semestre durant lequel la société a généré un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,89 milliards de dollars ainsi qu'un bénéfice net de 1,7 million de dollars, contre 147 millions un an plus tôt.
Acquisition et émission obligataire
Les six premiers mois de l’année auront par ailleurs été rythmés par le rachat par Petsmart de Chewy, une start-up d'e-commerce dédiée aux aliments et accessoires pour animaux de compagnie.
Pour financer cette acquisition de quelque 3,35 milliards de dollars, PetSmart a sollicité les investisseurs au mois de mai, au détour d’une émission obligataire multi-tranches.
Le groupe a notamment placé une obligation de type senior sécurisé de premier rang à huit ans. Rémunérée par un coupon de 5,875% et notée « B+ » par Standard & Poor’s, elle se traite sous son prix d’émission à un cours indicatif de 92% du nominal.
Un repli qui est certainement à mettre sur le compte du mouvement d’inquiétudes global qui touche l’ensemble des valeurs de la distribution, caractérisé par la montée en puissance des ventes en ligne. Un phénomène susceptible de rogner un peu plus sur les marges des distributeurs, déjà confrontés à une concurrence intensive.
Le rachat de Chewy avait à ce titre été vu d’un bon œil par Standard & Poor’s, l'agence estimant que PetSmart va bénéficier, grâce à cette acquisition, d'un avantage compétitif sur son principal rival Petco.
En outre, PetSmart doit compter avec un niveau d’endettement élevé, héritage de son rachat en 2015 par le fonds britannique BC Partners dans le cadre d’une opération de type LBO, lequel pourrait freiner sa réactivité à faire face au retournement de conjoncture.