La chaîne nord-américaine de biens et services pour animaux PetSmart a récemment vu la notation de sa dette dégradée un peu plus dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.
Pour Standard & Poor’s, PetSmart fait face à une concurrence accrue dans le secteur de la vente pour les animaux de compagnie, confronté aux détaillants de masse et à la concurrence agressive des acteurs en ligne.
Toujours selon l’agence, le changement au sein de la direction suite à démission de Michael Massey, ancien CEO de la société, au mois d’août dernier, va être de nature à compliquer l’exécution opérationnelle.
Standard & Poor’s ajoute que les ventes de la société, à magasins comparables, ont baissé de 5% au deuxième trimestre. Des ventes qui devraient rester faibles l’année prochaine, selon elle.
Dès lors, l'agence s’attend à ce que le ratio de dette sur Ebitda (excédent brut d’exploitation) reste élevé (au-dessus de 7x) ces prochains trimestres.
L’agence souligne que les faibles performances opérationnelles et les indicateurs de crédits de la société sont en partie atténués par le canal de distribution diversifié de PetSmart, conjugué à une bonne génération des flux de trésorerie, lesquels devraient contribuer à une réduction modeste de la dette, mais inférieure à ce qu’elle avait anticipé.
A noter enfin que la perspective négative associée à la notation de la dette reflète le risque que la performance d'exploitation puisse se détériorer davantage que prévu, ce qui entraînerait une pression sur la dette.
Hausse des rendements obligataires
PetSmart, qui exploite plus de 1.500 magasins aux États-Unis, au Canada et à Porto Rico, doit compter pour rappel avec un niveau d’endettement élevé, héritage de son rachat en 2015 par le fonds britannique BC Partners dans le cadre d’une opération de type LBO.
La dette de la société est notamment constituée d’une obligation de type senior sécurisé de premier rang à huit ans. Rémunérée par un coupon de 5,875% et notée « B » par Standard & Poor’s, elle se traite autour des 88,63% du nominal.
Sur une échéance identique, PetSmart a placé un emprunt de type senior non-sécurisé cette fois, rémunéré par un coupon fixe de 8,875% et noté « CCC+ » chez Standard & Poor’s. L’obligation se traite autour des 80,91%.
A propos de Petsmart
PetSmart, qui célèbre son trentième anniversaire cette année, opère aux États-Unis, Canada et Porto Rico via un réseau de distribution qui comptait 1.556 points de vente au terme du premier semestre.
Un semestre durant lequel la société a généré un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,89 milliards de dollars ainsi qu'un bénéfice net de 1,7 million de dollars, contre 147 millions un an plus tôt.
Outre la vente de nourriture et de produits classiques, la société propose également des services de toilettage, des camps d’entraînement pour chiens ou encore des services hôteliers via PetsHotel.
La chaîne d’animalerie a également mis sur pieds une plateforme d’adoption pour aider les futurs maîtres à trouver leur animal de compagnie parfait, en fonction de leur domicile, leur famille et leur mode de vie.