Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Encore des records, des avalanches de records boursiers mais également obligataires : ce sont désormais pas moins de 10 pays sur cette planète qui empruntent à des taux négatifs (bienvenue au club à la Belgique et à la Suède ces dernières 24 heures).
Si les taux sont négatifs, vous connaissez la musique : “il n’y a pas d’alternative aux actions”.
Leur hausse échevelée depuis 5 semaines semble vérifier ce postulat : cela doit être la ruée des petits épargnants et ménages moins modestes disposant de confortables excédents de cash ?
En fait non !
C’est même l’exact opposé !
Cela paraît à peine croyable mais les épargnants ont retiré 15,1 Mds$ des fonds actions du 25 juin au 2 juillet (selon une enquête publiée ce jeudi par CNBC) et ils continuent de chercher refuge dans l’obligataire (+6,3Mds$) même s’ils doivent y perdre en capital : c’est la 67ème semaine sur 68 de désinvestissement des fonds “actions”.
Mais que se passe t’il ?
Les épargnants auraient cessé d’être ceux qui achètent au plus haut ?
En réalité, beaucoup revendent leurs fonds pour faire des ETF et répliquer bien docilement la tendance.
Mais cela ne constitue qu’un gros tiers des encours quittant les fonds… alors, qui achète à concurrence des deux tiers restants et qui rééquilibre le jeu boursier, et fait même pencher la balance côté hausse 4 semaines sur 5 depuis le début de l’année ?