Après s’être déclarée en faillite en août dernier, il ne reste plus à Air Berlin que de savoir comment ses actifs vont être repris et répartis. Les acquéreurs potentiels avaient jusque vendredi dernier pour faire connaitre leurs offres.
D’une manière générale, on peut dire que la majorité des repreneurs semble essentiellement intéressée par les quelque 140 avions d’Air Berlin ainsi que ses créneaux de décollage et d’atterrissage, et non sur le rachat intégral de la deuxième compagnie allemande.
Petit tour d’horizon des offres
Lufthansa (DE:LHAG), la première compagnie aérienne allemande qui avait déjà marqué son intérêt pour Air Berlin avant sa faillite, a ainsi déclaré avoir fait une offre sur des actifs, sans plus de précisions. Selon des informations communiquées à Reuters, Lufthansa envisagerait de proposer au minimum 100 millions d’euros pour acquérir jusqu’à 90 appareils, dont 21 Airbus (PA:AIR) A320 et A321 de la filiale autrichienne Niki, ainsi que les 38 avions qu’elle loue déjà à Air Berlin.
EasyJet (LON:EZJ) serait quant à elle intéressée par une quarantaine d’appareils selon des informations de presse. Officiellement, la compagnie britannique low cost a indiqué vendredi dernier avoir soumis une offre sur une partie de l’activité court-courrier.
De son côté, Condor, filiale du britannique Thomas Cook et troisième repreneur potentiel déjà mentionné en août, devrait s’associer avec l’ex-champion du monde de Formule 1 Niki Lauda, pour mettre sur la table une offre commune d’une centaine de millions d’euros afin de racheter Niki, la compagnie fondée par Niki Lauda en 2003 et filiale d’Air Berlin depuis 2011, considérée comme l’une des plus saines du groupe, ainsi que 17 avions de la compagnie aérienne en faillite.
Ryanair (LON:RYA), la compagnie irlandaise qui, peu de temps après l’annonce de la faillite de son concurrent allemand, avait introduit une plainte en Allemagne et au niveau européen pour « complot évident qui s'opère en Allemagne entre les autorités, Lufthansa et Air Berlin », ne démord pas de cette idée et a déclaré jeudi dernier, qu’elle ne soumettrait aucune offre. Son directeur général Michael O’Leary estime en effet que la procédure n’est pas transparente et accorde un avantage indu à Lufthansa.
Air Berlin intéresse également d’autres groupes et investisseurs. A titre d’exemple, Zeitfracht, groupe de logistique allemand, offre pour sa part de racheter sa plateforme de commercialisation de fret, sa division de maintenance ainsi que sa filiale régionale LGW, permettant selon lui de sauver un millier d’emplois.
Citons encore Hans Rudolf Wöhrl, investisseur spécialisé dans le secteur, qui propose quant à lui de racheter l’intégralité de la compagnie aérienne pour 500 millions d’euros, payables en plusieurs tranches, et de garder la société intacte, en tant que compagnie charter.
Le sort d’Air Berlin bouclé le 25 septembre
Les diverses offres reçues vont être examinées ces jours-ci, a déclaré fin de semaine passée un porte-parole d’Air Berlin.
Le 25 septembre prochain, soit quatre jours plus tard que ce qui avait été prévu à l’origine, le sort d’Air Berlin sera bouclé et le nom du ou des repreneurs seront connus.