Coup de tonnerre dans le monde automobile : l’agence américaine de l’environnement (EPA) accuse Fiat Chrysler Automobiles NV (MI:FCHA)r d’avoir menti sur les niveaux d’émissions de gaz nocifs de certains de ses véhicules.
Selon le communiqué de l’EPA, le groupe dirigé par Sergio Marchionne aurait placé un logiciel tricheur sur environ 104.000 Jeep Grand Cherokee et Dodge Ram 1.500, modèles 2014, 2015 et 2016, équipés d’un moteur diesel 3 litres et vendus aux États-Unis.
‘Ne pas signaler l’utilisation d’un logiciel qui modifie le niveau des émissions du moteur d’un véhicule est une grave violation de la loi’, a déclaré une administratrice de l’EPA. Fiat Chrysler encourt une amende de 44.539 dollars par véhicule trafiqué, selon Reuters.
Le constructeur automobile a réagi en publiant un communiqué, déplorant les accusations formulées à son encontre, précisant que ses moteurs étaient ‘équipés de matériel de pointe pour le contrôle des émissions’, tout en assurant les autorités de sa collaboration.
‘Fiat Chrysler espère rencontrer les membres de l'EPA et les représentants de la nouvelle administration américaine, pour démontrer que les stratégies de contrôle des émissions utilisées sont justifiées et résoudre cette affaire rapidement’, peut-on lire dans le document diffusé par le groupe de Sergio Marchionne.
Entre-temps, la perspective d’un dieselgate à la sauce Fiat a provoqué une vive réaction des marchés.
Dès les premières informations de presse publiées, l’action Fiat Chrysler Automobiles a brutalement décroché (jeudi), pour finalement être suspendue sur une chute d'un peu plus de 16% à la Bourse de Milan.
Le marché obligataire a lui aussi accusé le coup, les prix des emprunts tombant de plusieurs points en quelques minutes à peine.
Pour ne citer qu’un exemple, l’obligation Fiat Chrysler Automobile (3,75% - 2024), s’affichait en fin de séance européenne jeudi soir à 101,40% du nominal, contre 104,50% juste avant la sortie par la presse des premières informations, correspondant à un rendement de respectivement 3,53% et 3,04%. Dans les premiers échanges de ce vendredi matin, le titre a cependant déjà repris des couleurs et se traite à des cours supérieurs à 103%.