Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La soirée de mardi avait bien commencé pour Boris Johnson qui avait obtenu la validation du WAB (Withdrawal Agreement Bill, ou vote du principe d’entrée en vigueur du Brexit dès son approbation par le Parlement), mais le Premier ministre britannique a subi en revanche un gros revers avec le rejet de son calendrier d’adoption du Brexit avant le 31/10, qui supposait que les 100 pages techniques du document soient analysées et approuvées en 3 jours par le Parlement (il faut compter entre 15 et 40 jours pour l’examen d’une “Loi majeure” au Royaume Uni).
Nous voici donc confrontés à un nouvel éventail de scénarios qui donnerait le tournis au auteurs de “Games of Thrones”:
– Boris Johnson consent au report de la deadline du 31 octobre et accepte une prolongation de 10 jours des débats (jusqu’au 11 novembre par exemple).
– Soit l’Europe accepte ce report à l’unanimité, soit un seul pays fait défection et c’est la sortie en “no deal“.
– Le Parlement Britannique valide le WAB… ou il se lance dans une bataille d’amendement au texte.
– Boris Johnson se fâche et annonce le retrait du projet de Brexit.
– Il convoque dans la foulée des élections législatives (que le Premier ministre pourrait remporter et qui lui offrirait enfin une majorité).
– Il n’obtient pas de majorité suite aux élections, Jeremy Corbyn les remporte et il renégocie le Brexit jusqu’aux calendes grecques, ou il propose un revote populaire -indirect- pour/contre le Brexit pour savoir si les électeurs approuvent l’actuel projet du “WAB”.