L'Euro a été l'une des devises les plus performantes hier, ce qui est un peu ironique car la Banque centrale européenne est une des banques centrales les moins hawkish. Pourtant, les attentes pour la réunion de la BCE de jeudi sont la raison pour laquelle l'EUR a grimpé en flèche lundi. Les traders et les investisseurs craignent que la BCE ne devienne moins dovish et commencent à s'aligner sur les autres banques centrales qui prévoient de relever les taux d'intérêt au début de 2022. L'euro a également profité de données d'inflation allemandes plus solides.
Aucun changement n'est attendu de la part de la Banque centrale européenne, mais les traders parient sur une hausse des taux en fin d'année, les contrats à terme tablant sur une hausse d'un quart de point d'ici la fin de l'année. Si la Fed augmente de 100 points de base cette année, une hausse de 25 points de base par la BCE ne serait pas hors de question. Mais nous doutons que la présidente Christine Lagarde fasse allusion à cette possibilité lors de la réunion de cette semaine. Les chiffres des ventes au détail et du marché du travail en Allemagne doivent être publiés mardi. Selon les indices PMI, la création d'emplois s'est accélérée au mois de janvier.
La Réserve fédérale a beau être l'une des banques centrales les plus belliqueuses, le Dollar américain s'est échangé à la baisse contre toutes les principales devises. L'indice PMI de Chicago a été plus fort que prévu, ce qui laisse présager une surprise à la hausse pour l'indice ISM manufacturier qui doit être publié mardi. Le marché ayant pleinement anticipé la hausse des taux d'intérêt du mois prochain et les responsables politiques ayant précisé qu'il s'agirait très probablement d'une hausse d'un quart de point et non d'un demi-point, le dollar a peu progressé. Les chiffres de l'emploi non agricole doivent être publiés vendredi, et s'il s'agit d'une publication qui fait généralement beaucoup bouger le marché, elle devrait l'être moins ce mois-ci. Les NFP contribuent à façonner les attentes pour le FOMC, mais le marché est plutôt confiant dans ce que la Fed a en réserve.
La hausse continue des prix du pétrole a contribué à faire progresser le dollar canadien. Le Dollar néo-zélandais s'est également bien négocié avant l'annonce de la politique monétaire de la Banque de réserve. Le déficit commercial du pays s'est considérablement réduit à la fin de l'année. La Sterling a étendu ses gains pour la deuxième journée consécutive, la Banque d'Angleterre étant la seule banque centrale qui pourrait procéder à un resserrement monétaire cette semaine.