L'action Sears Holdings a bondi de 13% jeudi dernier à la bourse de New York, après que le distributeur américain ait annoncé son premier bénéfice trimestriel depuis près de deux ans.
Ce bénéfice net qui s’inscrit à 244 millions de dollars, à comparer d’une perte de 471 millions un an plus tôt, a été rendu possible notamment grâce à un programme d'économies de 1,25 milliard de dollars, incluant des fermetures de magasins et des suppressions d'emplois au siège.
Il a par ailleurs été soutenu par la vente au mois de mars dernier à Stanley Black & Decker de la marque d'outillage Craftsman pour 525 millions de dollars.
Pour autant, les ventes du groupe qui opère sous les enseignes Sears et Kmart ont continué de baisser, faisant chuter de 20% le chiffre d'affaires global du groupe à 4,30 milliards de dollars.
Sears, qui fut un temps le premier distributeur des Etats-Unis, est actif pour rappel dans un secteur très concurrentiel face à des géants comme Wal-Mart. Impactée de surcroit par l’essor des ventes en ligne, l’ex-icône américaine s’est d’ailleurs montrée incapable de générer des bénéfices annuels depuis 2010.
Au mois de mars dernier, on se souvient que la direction avait expliqué douter de sa capacité à pouvoir poursuivre ses activités, fragilisée par des années de pertes et une érosion de ses liquidités.
Symbole de la société de consommation de l'après-guerre, la chaîne de magasins doit en outre compter avec une dette dépassant les quatre milliards de dollars.
Légère baisse des rendements obligataires
Comme évoqué en introduction, le marché a salué ces résultatspar une hausse de 13% de l’action . Sur le marché secondaire, les rendements ont diminué depuis le mois de mars, date de notre dernier point sur la valeur.
A titre d’exemple, libellée par coupures de 2.000 dollars, l'obligation remboursable en 2018 assortie d'un coupon de 6,625% se traite désormais à 92% du nominal, ramenant son rendement annuel à 12,84%.
Sears est noté « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.