Première contraction du secteur des services US depuis octobre 2013, USD sous pression
La publication de statistiques US décevantes mercredi a permis à l’EUR/USD de se stabiliser au-dessus du seuil des 1.10. Le PMI des services Markit est tombé sous la barre des 50, à 49.8 contreune projection médiane et une lecture de 53.5 au mois précédent. Il s’agit de sa première contraction depuis plus de deux ans. Le PMI composite s’est établi juste au-dessus des 50 à 50.1, après 53.2 en janvier. Ces données peu brillantes confortent notre point de vue, selon lequel l’économie américaine subit un ralentissement sur fond de décélération de la demande mondiale et de perspectives de plus en plus incertaines. Nous ne pensons toutefois pas que les Etats-Unis sont au bord de la récession, car cette mauvaise passe pourrait n’être que temporaire. Techniquement, les niveaux 1.0965-1.0977 (Fibonacci à 67.8% du rebond de janvier-février et MM50j) devraient continuer à soutenir l’EUR/USD. Côté hausse, une première résistance se tient à 1.1050 (précédent plus haut et Fibonacci à 50%), suivie d’une seconde à 1.1150.
L’USD/JPY s’est apprécié de 0.64% dans les premiers échanges asiatiques, avant de revenir rapidement à 112, la tendance au risque peinant à redémarrer. Le cross a testé le support des 111 mercredi pour la première fois depuis le 11 février. Il devrait rester au-dessus de ce niveau, dans la mesure où le marché ne peut trouver de bonnes raisons de pousser le yen à la hausse. N’oublions pas qu’un nouvel assouplissement monétaire de la BoJ est toujours anticipé. A la hausse, une résistance se trouve à 133.39 (plus haut du 22 février), puis à 114.87 (plus haut du 16 février).
Les prix du brut ont légèrement fléchi cette nuit après avoir grimpé d’environ 6% à Wall Street. Le WTI a cédé 0.78%, à $31.90 le baril, tandis que le Brent, son homologue de la mer du Nord, a lâché 0.58% à $34.21.
En Australie, les anticipations de dépenses d’équipement annuelles ont accusé un net recul pour toucher leur plus bas niveau en neuf ans, sous l’effet d’une réduction inattendue des dépenses des sociétés non minières. L’aussie en a fait les frais à Sydney, où l’AUD/USD s’est affaissé de 0.20% à 0.7160. Nous serions surpris si le cross revenaient à ses plus bas de janvier autour des 0.6850.
En Asie, la plupart des places financières ont suivi le petit mouvement positif de Wall Street, où le S&P 500 a gagné 0.44%, le Nasdaq 0.87% et le Dow Jones 0.32%. En Chine continentale toutefois, les marchés actions ont plongé après avoir grimpé de plus de 10% depuis fin janvier. Les Shanghai et Shenzhen Compositesont chuté de 6.41% et 7.34%. A Hong Kong, le Hang Seng a glissé de 1.64%. Ailleurs, les Bourses ont globalement évolué en territoire positif. Au Japon, le Nikkei a gagné 1.41% et le Topix 1.79%. A Taïwan, le Taiex a pris 1%. En Europe, les futures sur actions pointent vers une ouverture en hausse, tirés par le climat positif. Les futures US sont mitigés.
Le calendrier du jour comprend l’IPP et le PIB espagnols ; la production industrielle suisse; l’IPP suédois ; la confiance des entreprises et les ventes de détail en Italie ; l’IPP sud-africain; la consommation privée, les dépenses publiques, les exportations et importations, et l’investissement des entreprises au Royaume-Uni ; l’IPC de la zone euro CPI ; le taux de chômage et les recettes fiscales au Brésil ; l’IPC et les réserves de devises et d’or en Russie ; les inscriptions au chômage, les commandes de biens durables et l’indice FHFA des prix immobiliers aux Etats-Unis ; la balance commerciale néo-zélandaise (dans la soirée).