Les données sur l'inflation des consommateurs américains ont été étonnamment fermes en mars, augmentant les enjeux pour le rapport d'avril de demain (mercredi 15 mai). Une nouvelle série de chiffres décevants confirmerait sans doute que la récente tendance à la désinflation est en grande difficulté. Personne ne peut exclure cette possibilité, mais je m'attends à ce que la désinflation revienne dans une certaine mesure.
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En particulier, la variation en glissement annuel de l'IPC de base devrait s'établir à 3,6 % jusqu'en avril, selon les prévisions ponctuelles du modèle d'ensemble de CapitalSpectator.com. L'intervalle de prévision laisse une marge de manœuvre pour une surprise à la hausse, bien que les chances que l'IPC de base s'accélère soient assez faibles. Le pire scénario, selon cette modélisation, est que la tendance de l'IPC de base sur un an se maintienne.
Un autre facteur laisse penser que la désinflation se poursuivra : les effets retardés de la politique monétaire, qui ont été relativement expansionnistes au cours des deux dernières années. Il suffit de comparer les variations d'une année sur l'autre de la masse monétaire M2 au sens large (sur 12 mois) avec la variation sur un an de l'IPC de base. Comme le montre le graphique ci-dessous, les récentes comparaisons négatives de M2 laissent présager une désinflation accrue.
Le calendrier, bien sûr, est sujet à débat et la tendance négative sur un an de M2 peut donc ne pas être pertinente pour un rapport mensuel donné sur l'IPC. De plus, le graphique M2-CPI ci-dessus constitue un avertissement pour les perspectives de désinflation, à savoir : le temps est compté. La variation nette de la tendance M2 est toujours négative, mais l'ampleur de la contraction s'estompe et devrait bientôt devenir positive. Conséquence : la capacité de la politique monétaire à promouvoir un biais désinflationniste s'estompe.
Entre-temps, les attentes du marché restent alignées sur une prévision de désinflation continue, du moins c'est ce que suggère le taux à deux ans, sensible à la politique monétaire. Bien que la prévision implicite de ce taux directeur soit erronée depuis un certain temps - à savoir que la Réserve fédérale réduira les taux d'intérêt - la foule s'en tient à ses perspectives pessimistes, le taux à deux ans en cours se négociant bien en dessous du taux actuel des fonds fédéraux.
Enfin, un modèle simple utilisant le chômage et l'IPC global continue de suggérer que la politique monétaire est stricte, ce qui laisse penser qu'un vent désinflationniste continue de souffler.
L'épreuve de vérité, bien sûr, est l'évolution des résultats de l'IPC. Il s'avère que les économistes prévoient également que l'IPC de base diminuera pour atteindre un taux de 3,6 % en glissement annuel, sur la base des prévisions consensuelles d'Econoday.com.