Cet article a d'abord été publié sur ProfesseurForex.com
EUR/USD n’est plus très loin du seuil que la BCE a tenté de protéger pendant un certain temps à coups d’interventions verbales : 1.15.
Nous avions prévenu depuis longtemps que l’Italie est un cygne noir pour la Zone Euro. Le pays « possède » la quatrième plus grande dette du monde après les USA, le Japon et la Chine et les partis qui sont arrivés au pouvoir avaient l’intention de prendre le problème à bras le corps.
Mais le président Italien a décidé de ne pas nommer un ministre des finances opposé à l’Euro. La démocratie en Europe ce n’est plus ce que c’était. On se rappelle d’ailleurs la déclaration de Jean Claude Juncker, le président de la Commission Européenne à ce propos : « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités Européens »…
Les taux d’emprunt Italien sont en forte hausse et l’Euro en forte baisse. Nous sommes en train de revivre la crise de la dette de 2011 lorsque la petite Grèce avait mis le feu aux poudres. Les taux d’emprunt Espagnol, Italien, Portugais, Irlandais étaient montés sur des niveaux clairement insoutenable que seule la mutualisation de la dette forcée par la BCE (Quantitative Easing) a permis d’endiguer.
Le spectre d’un éclatement de la Zone Euro est de nouveau au goût du jour et cela devrait fortement peser sur l’Euro cet été. Cela pourrait d’ailleurs permettre au Bitcoin se se refaire une santé…
Autre facteur baissier pour EUR/USD : La forte baisse du prix du baril liée aux déclarations de l’Arabie Saoudite et de la Russie qui ont annoncé récemment être prêts à augmenter leur offre de pétrole sur les marchés. Et qui dit baisse du prix du baril dit hausse du Dollar.
Concernant le calendrier économique de la semaine. Le début de semaine est calme avec seulement le PIB Français, US le rapport ADP et le chômage Allemand (impact seulement en cas de forte hausse) à surveiller ce Mercredi. Gardons aussi un œil sur la décision de la Banque centrale Canadienne et le beige Book. Jeudi les indices PMI chinois, l’inflation dans la Zone Euro, le PCE US (inflation), les promesses de ventes de logements et les stocks de pétrole US. A noter aussi deux gouverneurs de la FED (Bostic et Brainard). Enfin Vendredi il faudra suivre les indices PMI manufacturiers Européens et surtout le rapport NFP (185 K anticipé contre 165 K en Avril).
L’Euro risque de continuer à saigner jusque 1.15 devant le risque de sortie de l’Italie du carcan de la Zone Euro. Ce risque devient de plus en plus palpable car les Italiens risquent fort de ne pas goûter le déni de démocratie dont ils sont victimes. Et si le rapport NFP est bon, la fin de semaine sera très certainement sous le signe de la baisse pour EUR/USD.