"Au regard du nombre faible de statistiques attendues aujourd’hui, il y a assez peu de chances que le CAC 40 sorte de sa léthargie. La hausse de +0,80% hier matin de l’indice parisien n’a pas fait long feu. Toutefois, le marché a réussi tant bien que mal à rester dans le vert (+0,26%). Les investisseurs sont dans une position attentiste malgré la très bonne tenue du marché américain qui a aligné de nouveaux records. Plusieurs facteurs de risque, comme la Grèce, l’élargissement du spread de la France ou encore la baisse des réserves de change en Chine incitent à la prudence. Il est peu probable que la publication des revendications hebdomadaires aux Etats-Unis, qui devraient confirmer la bonne santé de l’économie outre-Atlantique, soient l’objet d’une attention particulière du marché. A moins d’une surprise, calme plat à attendre encore en ce jeudi."
Les derniers faits marquants :
La Grèce est de retour : le taux de rendement de l’obligation à 2 ans est autour de 10% du fait d’incertitudes concernant la participation du FMI. Le niveau du spread n’est pas plus alarmant qu’en 2016 (pour le moment) mais les tensions sont évidentes. L’échéance majeure pour le pays sera le 20 juillet prochain lorsqu’il devra rembourser près de 3,8 milliards d’euros à la BCE. Dans les conditions actuelles, il n’est pas certain qu’il soit en mesure de respecter ses engagements.
Les tensions sur l’obligataire sont encore très nettes en ce qui concerne la France. L’écart de taux entre la France et l’Allemagne est désormais de 79 points de base, soit le niveau le plus haut depuis novembre 2012. Il y a encore quelques mois de cela, il n’était que de 20 points de base.
Le taux des réserves de change de la Chine a chuté sous le niveau symbolique de 3000 milliards de dollars. Pour rappel, le FMI considère qu’en-dessous de 2800 milliards de dollars, le pays ne sera plus en mesure de réagir à un choc externe. Il serait contraint de dévaluer massivement le yuan. Cette option ne nous parait pas être d’actualité pour le moment. Il est plus probable que Pékin décide de renforcer le contrôle des capitaux. Un nouveau pas dans ce sens a été franchi avec le renforcement de l’encadrement des plateformes d’échanges de monnaie virtuelle.
A suivre aujourd'hui :
La séance sera globalement encore calme au niveau des statistiques avec la publication attendue des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. La moyenne mobile à 4 semaines est attendue proche de 248k.
Discours de banquiers centraux : Lowe de la RBA à 10h, heure de Paris, Bullard du FOMC à 15h10, Evans à 19h10 et enfin Carney de la BoE à 19h30.