Ralentissement de l'inflation au Japon, prédominance du sentiment négatif sur l'euro
L'inflation japonaise est ressortie en recul comme attendu. L'IPC hors produits alimentaires frais (surveillé par la BoJ) a décéléré plus vite que prévu à 2.0% en rythme annuel en février (contre 2.1% att. et 2.2% préc.). Les dépenses des ménages se sont contractées pour le onzième mois d'affilée depuis l'augmentation de TVA intervenue en avril 2014. L'USD/JPY est resté bien soutenu au-dessus des 119.00 à Tokyo, tandis que le Nikkei a cédé 0.95%. La fin des exercices comptables de l'année, du trimestre et du mois devrait alimenter la demande de yens et empêcher ce dernier de subir une dépréciation conséquente avant avril. Les offres sur l'USD/JPY abondent avant 120. Côté baisse, le nuage journalier Ichimoku (118.20/75) devrait fournir un support. L'EUR/JPY a effacé ses gains de façon inattendue pour ouvrir sous la ligne de conversion Ichimoku, victime du sentiment négatif sur l'euro. Nous restons en retrait du fait des incertitudes pesant sur la monnaie unique.
L'EUR/USD a échoué à se maintenir au-delà des 1.1043 hier. Après avoir atteint 1.1052, il s'est rapidement replié pour se stabiliser entre 1.0850 / 1.0900. Les résistances demeurent fermes sur 1.1000/43. Les paris sur options sont positifs au-dessus de ce niveau dans la perspective d'un rebond de soulagement en cas d'accord entre la Grèce et l'UE. Athènes se trouve à court de liquidités et cherche à trouver un terrain d'entente avec ses créanciers pour éviter le défaut. Les incertitudes pénalisent le sentiment sur l'euro aujourd'hui. L'EUR/GBP s'éloigne de la zone de résistance 0.73622/935 (MM50j / Fibonacci à 38.2% de la baisse de décembre 2014 – mars 2015). Des barrières d'options sont présentes sous 0.7350 pour expiration ce jour.
Ses nombreux échecs à franchir la résistance des 1.50 ont renvoyé le câble dans le range 1.4813/67 en Asie. Les derniers sondages YouGov/Sun donnent les conservateurs à 36%, contre 34% pour les travaillistes. La Banque d'Angleterre se tient en retrait pour éviter toute implication dans les affaires politiques. Les inquiétudes pré-électorales ancrent la livre à la baisse et devrait pousser le GBP/USD vers les 1.4635 (point bas du 18 mars), voire plus bas.
Le rebond de l'or est resté plafonné à $1,220 hier (Fibonacci à 50% de la correction baissière de janvier-mars), les informations sur les tensions Arabie saoudite/Yémen ayant connu un écho limité. Les indicateurs de tendance et de dynamique pointent à la hausse, laissant entrevoir de nouvelles tentatives sur les plus hauts d'hier. Le brut WTI est revenu à 50$. La normalisation des cours de l'or et du pétrole est certainement due au faible danger de contagion, mais les risques ne se sont pas encore dissipés.
Comme attendu, la SARB a maintenu son taux d'intérêt inchangé à 5.75%. L'USD/ZAR a effacé ses gains pour revenir sur les 12.00. Bien que l'amélioration de l'inflation soit freinée par la forte dépréciation du rand, cela ne devrait pas avoir d'impact immédiat sur les perspectives de politique monétaire de la banque centrale sud-africaine. La prudence de la Fed permet à la SARB de gagner du temps avant de procéder à un relèvement des taux. Le ralentissement de la production minière et manufacturière du pays, conjugué au resserrement de la discipline fiscale, justifient des prévisions de taux stables avant et après le premier tour de vis de la Fed. Avec le fléchissement accommodant de la Fed cependant, la zone d'offres à 12.50+ est le prochain challenge.
Aujourd'hui, les traders suivront l'indice des prix à l'importation m/m et a/a (février) de l'Allemagne, les prix immobiliers nationaux m/m et a/a (mars) au Royaume-Uni, les ventes de détail m/m et a/a (février) en Suède, l'indicateur de croissance du crédit a/a (février), les ventes de détail avec automobile/carburant m/m et le taux de chômage (mars) en Norvège, les ventes et commandes industrielles m/m et a/a (janvier) en Italie, ainsi que la troisième estimation du PIB annualisé (T4), la consommation personnelle, l'indice des prix du PIB et le PCE core t/t, l'indice de confiance de l'université du Michigan (mars F), l'évaluation de la situation actuelle et l'inflation à 1 an, 5-10 ans aux Etats-Unis.