Les obligations émises par airberlin sont orientées en nette baisse ces derniers jours sur le marché secondaire. En cause, l’absence pour l'heure d’accord entre les autorités allemandes et les Émirats arabes unis concernant les « codeshares » signés entre airberlin et Etihad.
Utilisés par toutes les grandes compagnies régulières, les « codeshares » permettent pour rappel à plusieurs compagnies aériennes de partager le même vol. Dans le cas qui nous concerne, le partage des codes intervient lorsqu'un voyageur achète un billet auprès d’airberlin pour un vol qui sera en réalité opéré par Etihad Airways.
Le programme de partage de « codeshares » pour cet hiver doit entrer en service ce dimanche 25 octobre et concerne 65 destinations, dont des liaisons allant de Berlin et Stuttgart vers Abu Dhabi. Selon Reuters, ces partages de code génèrent des revenus annuels de 140 millions d’euros pour airberlin.
"La situation juridique est clair et le restera. L'accord de circulation entre l'Allemagne et les Émirats arabes unis n'autorise pas tous les « codeshares » qui ont été demandés", a déclaré un porte-parole du ministère des transports.
Dans une lettre adressée à ce même ministère, airberlin indique pour sa part que "les revenus issus de ces partages de codes lui permettent de compenser la 'taxe passager' payé au gouvernement chaque année. Si des liaisons devaient être annulées, cela mettrait en danger l’avenir d’airberlin".
On se souvient que les autorités de l'aviation civile allemande (LBA) avaient déjà bloqué, il y a tout juste un an, les codeshares signés entre airberlin et Etihad. La LBA estimait que ces partages, qui avaient pourtant été approuvés les trois dernières années, n'étaient pas conformes aux accords bilatéraux entre l'Allemagne et les Émirats Arabes Unis. Ils avaient été finalement autorisés pendant l’hiver, mais étaient appelés à « être invalidés dans le futur ».
Les rendements obligataires en forte hausse
Sur le marché secondaire (là où s'échange les obligations), l'obligation airberlin plc 6,75% - 2019 a décroché et se traite désormais aux alentours des 90% du nominal, contre un cours de 98% en début de semaine. Son rendement annuel jusqu'à l'échéance dépasse les 10% (coupures de 1.000 euros).