Hamon a publié la semaine passée ses états financiers trimestriels, l’occasion de revenir sur l’unique obligation émise par le groupe basé à Mont-Saint-Guibert dans le Brabant Wallon.
Pour ceux qui ne seraient pas familier de cette entreprise belge dont la Région Wallonne est l’actionnaire majoritaire, Hamon se présente comme un spécialiste des systèmes de refroidissement des centrales et de la dépollution de l'air.
Ses activités comprennent la conception, la fabrication de composants clés, l'installation et l'entretien de systèmes de refroidissement, d’échangeurs de chaleur, de systèmes de dépollution de l’air, de chaudières de récupération (HRSG) ainsi que les systèmes de désulfurisation.
Le groupe, qui dessert une clientèle principalement composée de centrales électriques et de sociétés actives dans l’industrie lourde, s'occupe également du service après-vente.
Un carnet de commandes 94 millions au premier trimestre
Après une année 2016 particulièrement difficile, teintée d’une perte nette de 63 millions d’euros et d’une énième augmentation de capital, Hamon publiait donc ses résultats trimestriels la semaine passée.
Au cours des trois premiers mois de l’année, le montant des prises de commandes a atteint 94 millions d’euros, à comparer d'un montant de 473 millions d’euros pour l’ensemble de l’année écoulée.
Les nouvelles commandes de la division « système de refroidissement », la plus importante du groupe, ont totalisé 42,5 millions, grâce principalement à plusieurs contrats de refroidissement sec signés au Moyen-Orient et en Asie et à plusieurs contrats de refroidissement humide, tant pour de nouvelles unités que pour des services et de la maintenance en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
Malgré ce chiffre relativement bas, la division reste confiante en la possibilité d’atteindre un niveau de commande satisfaisant en 2017, explique Hamon, grâce notamment à des nouveaux développements produits, à la pénétration de nouveaux marchés au Moyen-Orient et en Amérique Latine et au renforcement de l’activité après-vente.
Pour autant, compte tenu du contexte économique général, Hamon a décidé de ne pas communiquer de prévisions sur ses résultats futurs.
A noter que durant le trimestre, le groupe a bouclé la vente de sa filiale américaine Thermal Transfer Corporation, ce qui lui permet de se recentrer sur ses activités de base et d’améliorer liquidité et fonds propres, indique la direction dans un communiqué de presse.
13% de rendement…
Sur le marché secondaire, l’unique obligation du groupe, remboursable en 2020, évolue nettement sous le pair autour des 83% du nominal, avec un rendement annuel qui s’affiche à 13,30%. De type senior non-sécurisé, cette émission de 55 millions d’euros est libellée par coupures de 100.000.
Aux créanciers inquiets d’une potentielle restructuration de la dette, Christian Leclercq, CFO d’Hamon, se voulait rassurant lorsque nous avions pris contact avec lui fin février, mentionnant le soutien des banques sur les trois années à venir ainsi que la récente augmentation de capital.