Vallourec (PA:VLLP), le producteur de tubes sans soudure en acier a publié des résultats trimestriels marqués par une nette amélioration opérationnelle. Et il a confirmé ses prévisions annuelles. Les créanciers ont bien réagi, dans un premier temps.
Vallourec fournit principalement des solutions tubulaires pour les secteurs de l’énergie, des puits de pétrole et de gaz aux centrales électriques de dernière génération. Employant près de 19.000 collaborateurs, il est implanté dans une vingtaine de pays.
Soutien de l'activité ‘Pétrole et Gaz’
Le redémarrage de l’activité ‘Pétrole et Gaz’ dans les régions ‘Europe, Afrique, Moyen-Orient et Asie’ (EAMEA), grâce à des commandes doublées l’année dernière, a permis à Vallourec "de délivrer une performance financière en nette amélioration par rapport au premier trimestre 2019", a déclaré Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec, cité dans un communiqué daté du 16 mai.
Concrètement, cela se traduit par un chiffre d’affaires en hausse de 19% (sur un an) à 1,03 milliard d’euros et un résultat brut d’exploitation positif de 67 millions alors qu’il était de -5 millions au premier trimestre 2018. En parallèle, le flux de trésorerie disponible est resté négatif (-159 millions d’euros), mais en amélioration par rapport au -254 millions du premier trimestre 2018.
Objectifs 2019 confirmés
Le groupe a confirmé son anticipation de la poursuite de la reprise de l’activité ‘Pétrole & Gaz’, principalement tirée par les marchés internationaux. Il table en outre sur un redémarrage de l’activité d’exploration au Brésil, au regard des engagements de forage pris par les compagnies pétrolières.
"Compte tenu de ces perspectives et des tendances actuelles de l’économie et de nos marchés, nous confirmons nos objectifs pour 2019", a indiqué Philippe Crouzet, avec, en particulier, "une forte croissance du résultat brut d’exploitation et une amélioration du besoin en fonds de roulement".
Le groupe qui affichait une dette nette de 2,125 millions d’euros au 31 mars 2019, a confirmé par ailleurs son objectif de respecter à la fin 2019 son engagement de ratio de dette vis-à-vis des banques (covenant bancaire).
Climat boursier
Sur le marché obligataire, les créanciers ont bien réagi aux résultats de Vallourec, avant de rapidement céder, rattrapés par le climat boursier morose lié au regain de tensions dans la guerre commerciale que mènent les États-Unis. Les investisseurs s’inquiètent des répercussions sur la croissance mondiale, ce qui pèse sur les prix de l’or noir, un indicateur déterminant dans les décisions d’investissements des compagnies pétrolières…
L’obligation au coupon de 6,375% et d’une maturité égale au 15 octobre 2023 s’échange autour de 80% du nominal, correspondant à un rendement de 12,6%. Du très haut rendement donc pour cette obligation spéculative notée B- chez Standard & Poor’s, qui souligne la nécessité de rester très vigilant et prudent à l’égard du papier Vallourec.