La récession en Russie ne s’aggrave plus depuis l’été. Le déficit budgétaire et l’excédent courant ont bien résisté à l’effondrement des prix des hydrocarbures jusqu’à la mi-2015. Cependant, la reprise est encore loin. L’affaiblissement du rouble, la difficile stabilisation de l’inflation vont continuer de peser sur la consommation privée et la politique budgétaire va se durcir en 2016. Dans un scénario de moyen terme où les prix du pétrole resteraient durablement bas (autour de 50 dollars par baril), les économistes de la banque centrale n’envisagent pas de reprise des financements extérieurs privés même à l’horizon 2018, ce qui valide implicitement l’hypothèse d’une croissance potentielle proche de zéro.