Alerte récession : outre-Atlantique, le secteur des services s’est contracté ce mois-ci pour la première fois depuis le mois d’octobre 2013 selon l’estimation PMI Flash de Markit. Il va s’en dire, cette annonce a accentué l’inquiétude des investisseurs. Le marché est en mode aversion au risque et, dans ces conditions, se tourne vers les valeurs refuge, comme le yen mais surtout l’or et les emprunts d’Etat, en particulier de l’Allemagne et de la France qui ont connu des mouvements acheteurs importants hier. A ces mauvais indicateurs, il faut aussi ajouter la corrélation positive entre les matières premières et les indices qui a été de nouveau vérifiée. Dans ce contexte défavorable, le CAC 40 pourrait renouer rapidement avec la zone des 4080 – 4100 points.
Les derniers faits marquants :
L’obligation souveraine à 10 ans de la France a atteint un point bas de dix mois à 0,51%. A titre de comparaison, l’obligation allemande à 10 ans est à 0,13% et celle de la Suisse à -0,40% !
La Banque du Japon (BoJ) ne baissera pas les bras de sitôt. Auditionné au Parlement, le gouverneur Kuroda a confirmé être prêt à pousser les taux davantage en territoire négatif si la confiance des marchés financiers venait à être entamée. Depuis octobre 2014, la BoJ s’est lancée dans un ambitieux programme d’assouplissement quantitatif. Conséquence : la banque centrale possède désormais près de 34% de la dette souveraine japonaise et jusqu’à 54% du marché national des ETF. Malgré ces mesures, l’inflation reste toujours atone. Sur l’ensemble de l’année 2015, les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 0,5% par rapport à 2014. Ce bilan plus que mitigé ne semble pas pour autant inciter la banque centrale à remettre en cause sa stratégie de politique monétaire.
Jens Weidmann jette un froid. Dans une allocution hier, le chef de la Bundesbank a fait part de son scepticisme quant à de nouvelles mesures de la BCE, soulignant que celles–ci ne doivent pas être « contre-productives ». Il a notamment souligné que certaines banques sont désormais plus « fragiles » du fait des taux bas. Heureusement pour Mario Draghi, l’Allemand n’aura pas le droit de vote lors de la réunion du Conseil des gouverneurs du 10 mars prochain.
À suivre aujourd’hui :
Publication du PIB britannique à 10h30 pour le quatrième trimestre. En donnée annuelle, il est attendu à 1,9%. C’est le principal rendez-vous en intraday pour la livre sterling. Tant que la paire GBPUSD évolue sous la résistance des 1,4020, la tendance reste baissière en direction des 1,3800 à court terme.
Le calendrier économique américain est chargé avec : les revendications hebdomadaires au chômage, les commandes de biens durables, l’indice des prix immobiliers, l’indice de confiance des consommateurs Bloomberg et, enfin, le discours de Dennis Lockhart en début d’après-midi.