Pour financer le rachat de la chaîne de supermarchés bio Whole Foods Market, Amazon (NASDAQ:AMZN) a mené à bien en début de semaine une émission multi-tranches totalisant 16 milliards de dollars.
Cette émission, la quatrième plus grosse de l’année derrière Microsoft (NASDAQ:MSFT) (17 milliards), British American Tobacco (LON:BATS) (17,25 milliards) et AT&T (NYSE:T) (22,5 milliards) a été ventilée en sept tranches.
On notera que l’obligation remboursable dans six ans a offert un coupon fixe de 2,40%. Sur une maturité nettement plus longue, l’obligation remboursable en 2057 propose elle un coupon fixe de 4,25%.
Les sept nouvelles obligations sont toutes accessibles par coupures de 2.000 dollars, avec un coupon qui est payé en rythme semestriel.
Comme évoqué en introduction, cette levée de dette va permettre au géant américain de la distribution en ligne de financer le rachat annoncé il y a deux mois de Whole Foods Market. Le montant de la transaction avait été fixé à 13,7 milliards de dollars, soit la plus grosse acquisition de son histoire.
Le produit de l’émission servira également à assurer le remboursement d'obligations échéant cette année, ainsi qu'aux besoins généraux de l'entreprise.
Perspective relevée chez Moody's
En marge de cet emprunt obligataire, Moody's a indiqué que l'acquisition de Whole Foods Market était immédiatement positive pour Amazon, et ce en dépit de l'augmentation de sa dette.
L’agence en a d'ailleurs profité pour relever de « stable » à « positive » la perspective du rating Baa1 qu’elle accorde à la dette senior non-sécurisée du distributeur.
Amazon est également un émetteur de qualité « investissement grade » chez Standard & Poor’s, qui lui attribue une note AA-.
Bénéfice en forte baisse au deuxième trimestre
En pleine offensive dans la distribution alimentaire donc, la société de Jeff Bezos avait quelque peu déçu le marché lors de la publication de ses résultats trimestriels publiés fin juillet. Pénalisé par des investissements en hausse et des dépréciations d'actifs, le distributeur a clôturé le deuxième trimestre de l’année sur un bénéfice net en repli de 77% à 197 millions de dollars.
Les revenus s’affichent eux en hausse de 27% à près de 38 milliards de dollars. On notera que l’activité de « cloud computing » a confirmé son rôle de locomotive, avec des revenus qui ont bondit de plus de 40% à 4,1 milliards de dollars. L'activité traditionnelle de commerce en ligne a rapporté pour sa part 22,4 milliards de chiffres d'affaires, en hausse de 26,5%.
Valorisé à près de 470 milliards de dollars à la bourse de New York, Amazon affiche une performance positive de plus de 30% depuis le 1er janvier.