Séance hésitante en perspective à la veille de la réunion de la BCE

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Hier soir, Wall Street a de nouveau clôturé en territoire positif : le Nasdaq Composite a gagné 0,84%, le S&P500 a pris 0,62% et le Dow Jones Industrials a avancé de 0,56%. Les actions américaines ont donc poursuivi sur la tendance haussière amorcée la semaine dernière, en partie grâce à la spéculation des investisseurs sur les futures mesures des banques centrales mais également grâce à un indicateur macro-économique encourageant. Les commandes industrielles sont ressorties en croissance à +0,7% alors que les analystes attendaient un recul de ces dernières (-0,2%). C’est la première fois depuis trois mois que la tendance s’inverse pour l’industrie. Pourtant, les chiffres du chômage en fin de semaine sont susceptibles de venir assombrir le tableau. Un ralentissement de l’embauche et une augmentation du taux de chômage peuvent à la fois pousser la FED à renforcer sa politique monétaire accommodante mais en même temps décevoir les marchés. De fait les opérateurs espèrent que l’institution relancera un quantitative easing 3 si la situation continue de se détériorer.

Les places boursières asiatiques ont cru pour la sixième séance consécutive, l’indice de référence de la région (le MSCI Asia pacific Index) étant en passe de réaliser la plus longue série de séances haussières de l’année. Le ratio fut le suivant : deux actions ont grimpé pour une qui a reculé. D’après certains hedge funds, il y a désormais de la place pour un rallye haussier, le sentiment des marchés étant désormais positif. Le recul fugace des tensions en Europe, couplé à la solidité des statistiques américaines rassurent les plus anxieux. Par ailleurs, l’attention des investisseurs ne concerne plus la croissance, qui semble difficile à obtenir pour la fin de l’année 2012, mais simplement l’inflation. Celle-ci reste très faible (inférieure à 2% pour les Etats-Unis et aux alentours des 2,5% pour l’Europe), laissant au final beaucoup de possibilités pour les banques centrales. Le gouvernement chinois pourrait ainsi continuer de faciliter les conditions de prêts et surveiller le marché de l’immobilier. Dans ce contexte, le Nikkei225 a pris 0,41% et le Hang Seng a avancé de 0,13%.

Enfin en Europe, les indices devraient ouvrir proche de l’équilibre. Ce matin le contrat future du CAC40 reculait de 0,18% et celui du DAX30 perdait 0,05%. Après trois séances consécutives de hausse et un gain de près de 7%, le CAC40 restera prudent en attendant le discours de Mario Draghi jeudi prochain. Les analystes espèrent une baisse inédite du taux directeur à 0,75% contre 1% aujourd’hui même si Christine Lagarde, présidente du FMI, a indiqué qu’une baisse de ce taux n’était pas la meilleure solution mais qu’une politique de rachat d’actifs semblait plus appropriée. Sur le front des entreprises, Technip a annoncé la signature d’un contrat avec Reliance Industries, un géant énergétique indien.

Forex:
L’Euro perd du terrain face à ses principales contreparties avant le meeting de la BCE, la vente des obligations souveraines espagnoles prévue demain et les chiffres du PMI Service en Europe prévus à 42.6 et qui sortiront à 10h.

Le cross EUR/USD  cote à 1.25945$ et fluctue dans le range 1.2580$ - 1.2620$ respectivement résistances de Fibonacci à 50% et 38.20%. L’euro est plutôt dans un trend baisser et il y a de grande chance pour que jeudi la BCE réduise son taux directeur de 0.25 points de base à 0.75%. La paire EUR/GBP est aux encablures de 0.80312£ en très légère reprise, fluctuant dans un canal stable.

Du côté du billet vert, il s’inscrit dans une tendance baissière face à ses devises de contreparties. Le FMI soutient qu’un « quantitative easing » du coté de la FED serait nécessaire pour l’économie mondiale. Ainsi l’USD/CAD cote à 1.01297 dollars canadien, l’USD/JPY à 79.744 yens et l’AUD/USD est aux encablures des 1.02882$.

Matières premières: Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole consolident après la belle séance d’hier. En effet, les cours du WTI américains sont passés de près de $82.39 à plus de $87 ce matin. Le regain d’appétit pour l’or noir s’explique en partie par la bonne tenue des marchés actions mondiaux qui enchainent les séances de hausse. Le maintien de la grève de quelque 700 employés du pétrole en Norvège pénalise la production de Brent et vient également impacter les cours à la hausse. Le baril de light sweet crude échéance août se traite autour des $87.05 en baisse de 0.78%, le contrat a un premier support autour des  $85.90. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre $100.20 en baisse de 0.50%. Les volumes de ce jour devraient être réduits du fait de la fermeture de Wall Street pour cause de fête nationale.

Sur le front des métaux précieux, l’or se stabilise au-dessus des $1615 l’once. Les opérateurs restent toujours dans l'attente, en fin de semaine, de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et du rapport sur l'emploi américain. Ce matin, l’once d’or évoluait autour des 1 616 dollars alors que l’argent se traite à 28.13 dollars l’once.