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On a trouvé l’ennemi numéro 1 du Bitcoin

Publié le 15/05/2018 11:21
BTC/USD
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Les banques savent très bien que le Bitcoin est leur Nemesis. Le lobby bancaire est à la manœuvre depuis la fin de l’année dernière pour tenter de tuer la révolution monétaire dans l’œuf.

Quel lobby bancaire vous dites ? Je veux parler de la banque centrale des banques centrales, la banque des règlements internationaux (BIS). C’est là où les grandes décisions de politique monétaire mondiale sont prises. Cette banque perchée sur les flancs du Jura en Suisse a plus d’influence que le FMI, la banque mondiale ou la FED des États-Unis…

Voilà ce que la BIS pense du Bitcoin :

« Les banques centrales doivent réprimer le Bitcoin et les autres cryptomonnaies afin de les empêcher de se greffer sur les institutions traditionnelles et devenir une menace pour la stabilité financière », a annoncé le président de la Banque des règlements internationaux. Ce dernier a également déclaré que le Bitcoin est une « bulle Ponzi »…

« Les banques centrales devraient réfléchir à deux fois aux risques potentiels et aux retombées avant d’émettre leur propre crypto-monnaie » a également déclaré la Banque des règlements internationaux (BRI) dans un rapport."

Qui est le président (« General manager ») de la BIS ? C’est Agustín Carstens, et c'est lui le plus grand ennemi du Bitcoin…

Il faut bien comprendre que c’est la BIS qui dicte la politique monétaire de la plupart des banques centrales du monde entier. Ce n’est pas moi qui le dit mais l’ancien président de la banque centrale Européenne, Jean Claude Trichet…

Son capital est détenu par 60 banques centrales. Il est divisé en 600 000 actions dont la moitié appartient aux banques centrales d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de France, d’Italie et des États-Unis. Sa raison d’être est de faciliter la coopération internationale concernant la stabilité monétaire et financière. Dit de cette manière, ça sonne plutôt bien…

Liste des banques centrales membres de la BIS

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En réalité tous ces banquiers se rassemblent pour décider du taux de « solvabilité », c’est à dire de combien d’argent sonnant et trébuchant (monnaie centrale) toutes les banques du monde doivent garder en réserve pour garantir tous leurs prêts à l’économie. On parle dans le jargon des normes de Bâle (du nom de la ville où se trouve la BIS).

Ça ne rigole plus ! Les mecs ne se réunissent pas pour décider de la couleur des carnets de chèques. Ce qui est en jeu, c’est ni plus ni moins le degrés de dangerosité du système.

Évidemment, plus ce taux est bas et plus les banques peuvent engranger des profits puisqu’elles peuvent prêter davantage avec un même montant de monnaie centrale en réserve.

La BIS, au travers du taux de solvabilité, décide donc combien d’argent les banques peuvent sortir de leurs coffres magiques. Pour être plus précis, la banque des règlements internationaux décide du montant de capitaux propres que les banques doivent détenir proportionnellement à leurs prêts.

La BIS se charge donc de mettre un chiffre sur ce « taux de réserve fractionnaire », pour les puristes. La responsabilité de cette institution est si grave que nous nous devons d’en dire un peu plus à son propos. Vous allez voir, c’est croustillant…

Sachez tout d’abord qu’elle n’est responsable devant aucun gouvernement. Même la police Suisse n’a pas le droit de pénétrer dans le ventre de la bête. Immunité juridique et diplomatique absolue. Ce qui signifie entre autres que la banque et ses employés sont exonérés de tout impôt.. Elle n’est pas belle la vie quand on est au-dessus des lois ? La BRI est en quelque sorte le tout premier paradis fiscal !

De par les droits qui lui sont conférés par la grâce du Conseil Fédéral Suisse… toutes les archives de la banque, tous les dépôts ou tous autres fonds lui ayant été confiés ne peuvent faire l’objet d’aucune réquisition, saisie, expropriation que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix.

Bref, la banque des banque en a après le Bitcoin et va tout faire pour persuader toutes les banques centrales du monde de faire pression pour mettre des batons dans les roues des cryptomonnaies.

Et qui est le vice-président de la BIS, soit dit en passant ?

C'est le gouverneur de la banque centrale d’Inde, Raghuram Rajan, qui a notamment fait disparaître les grosses coupures de 500 et 1000 roupies en Inde et qui a interdit aux banques de traiter de près ou de loin avec les cryptomonnaies. Nous aurons une plaidoirie à l’encontre de cette décision de 17 Mai auprès de la Cour suprême Indienne. Une date à marquer une pierre blanche dans votre agenda car c’est tout de même un marché d’un milliard et 350 millions d’Indiens qui est en jeu pour le Bitcoin et ses petites sœurs.

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