Transocean, acteur leader dans le forage pétrolier, a lancé il y a une dizaine de jours une offre d’achat amicale sur son concurrent norvégien Songa Offshore. La compagnie américaine met pour cela plus d’un milliard de dollars sur la table.
Cette offre de rachat, qui intervient quelques semaines après l’acquisition par Ensco, également spécialiste de l’exploration pétrolière offshore, de Atwood Oceanics pour 839 millions de dollars, laisse entrevoir une amélioration de la conjoncture pour un secteur devenu moribond depuis l’effondrement des prix pétroliers.
Pour Magnus Olsvik, analyste de Swedbank et cité dans le quotidien Les Echos, ce rachat signifie qu'on se rapproche du point bas du marché et que l'on n'attend plus beaucoup de baisse des prix des actifs.
En acquérant Songa, Transocean étend ses positions dans des grandes régions productrices de pétrole et de gaz telles que l'Arctique, Songa étant le principal sous-traitant de la compagnie norvégienne Statoil (OL:STL) dans le domaine des forages.
Côté résultats, Transocean a fait état en début de mois d’un chiffre d’affaires de 751 millions de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 4,3% en glissement annuel.
Les résultats détaillés de Transocean, dont le carnet de commandes totalisait en fin de trimestre plus de dix milliards de dollars, sont disponibles en ligne.
10% de rendement annuel
Transocean, qui avait fait l’actualité mondiale suite à l’explosion de sa plateforme Deepwater Horizon en avril 2010, est présent sur le marché secondaire au détour notamment d’un emprunt remboursable en 2038, rémunéré par coupon fixe de 6,80%.
Notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, cette obligation accessible par coupures de 1.000 dollars se négocie nettement sous le pair, à 70% du nominal, ce qui porte son rendement annuel au-dessus des 10%.
En bourse, on notera que l’annonce de l’offre sur Songa Offshore a fait plonger de 6% l’action Transocean, qui affiche une performance peu glorieuse de -48% depuis le 1er janvier.