Présent sur le secondaire via un emprunt au rendement de 4,50% en dollar, Kroger a publié des trimestriels de bonne facture la semaine dernière, marqués notamment par un bénéfice par action supérieur aux attentes.
Celui qui reste le plus grand exploitant de supermarchés traditionnels aux Etats-Unis (2.800 enseignes dans 35 Etats) a bouclé le second trimestre de l’année sur un bénéfice par action en hausse de 7% à 44 cents, contre 41 cents attendus par les analystes.
Les ventes à magasins comparables ont elles progressé de 2,2% sur un an. Ici aussi, la firme de Cincinnati a fait mieux que prévu.
Pour l’ensemble de l’année, la direction table toujours sur une croissance des revenus à magasin comparable comprise entre 2% et 2,25%.
L’objectif d’un bénéfice opérationnel compris entre 2,9 et 3 milliards de dollars a lui aussi, été confirmé par Kroger. 'Nous continuons de réduire nos coûts et sommes en voie de réaliser 100 millions de dollars de profits opérationnels supplémentaires', a précisé dans ce sens Rodney McMullen, PDG du groupe.
Ombre au tableau, le chiffre d’affaires en très légère baisse (28,17 milliards) n’a pas été à la hauteur des attentes, tandis que la marge brut (hors carburant) a légèrement baissé à 21,9%, sous le coup de marges plus faibles dans le département pharmaceutique, note le communiqué d’entreprise.
Digitalisation
Comme les autres détaillants historiques du secteur alimentaire, Kroger tente de s’adapter à la pression du commerce en ligne et doit batailler pour maintenir des prix abordables.Face à la concurrence d’Amazon (NASDAQ:AMZN) et de Walmart (NYSE:WMT), le management s’efforce à poursuivre le changement de son business model en l'axant davantage sur la digitalisation, non sans préciser « à quel point il est difficile de changer de cap tout en luttant contre la concurrence intense de l’industrie ».Cet été, le groupe a renforcé son offre de livraison à domicile le jour même, un service qui couvre désormais près de 95% de sa clientèle.Devant également compter avec le changement des habitudes alimentaires, Kroger a lancé par ailleurs une nouvelle gamme comprenant des centaines de produits sans viande et sans lactose.On notera que les ventes « digitales » ont progressé de 31% au second trimestre.Ces adaptations ont évidemment un prix et les investissements numériques nécessaires pour suivre le rythme de Walmart, Amazon ou Target, ont pesé sur les derniers gains trimestriels et annuels.Rappelons que le distributeur opère sous une douzaine d’enseignes, dont les marques d’épicerie Ralphs, Fry’s, Roundy et Harris Teeter, ainsi que la chaîne de vente au détail de magasins et bijoux Fred Meyer ou encore Vitacost, un distributeur de produits paramédicaux en ligne.
4,54% de rendement avec un « BBB »
Sur le secondaire, Kroger est présent entre autres sur l’échéance 2047 dont le cours inférieur au pair (98% du nominal) permet de tabler sur un rendement à l’échéance de 4,54%.
Accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupure de 2.000 dollars, cette obligation est notée « BBB » par Standard & Poor’s, dans la catégorie des placements jugés de bonne qualité par l’agence de notation.