L’annonce par Alcoa (N:AA) de son projet de se scinder en deux a provoqué quelques turbulences sur les emprunts obligataires du groupe américain. Au coeur des interrogations des créanciers : la répartition de la (charge) de la dette. L'entreprise a été contrainte de préciser ses intentions.
Alcoa entend séparer son cœur de métier dans l’aluminium, en difficultés, de ses activités à haute valeur ajoutée (industrie aéronautique et automobile).
Les investisseurs se sont inquiétés de voir la division la moins rentable supporter seule les dettes de l’entreprise américaine, provoquant une brutale et nette dégringolade des prix des emprunts sur le marché secondaire.
Pour ne citer qu’un exemple, l’obligation Alcoa d’une maturité égale 1er octobre 2024 est tombée à 84% du nominal le 29 septembre. Elle se traitait encore à plus de 101% du nominal, quelques heures avant la publication du communiqué de l’entreprise annonçant sa scission.
Face aux tensions observées sur le marché obligataire, le groupe américain a été forcé de préciser ses plans. Il a expliqué qu’il avait l’intention de loger sa dette au sein de ses activités à haute valeur ajoutée, et pour laquelle il vise un rating « Investment Grade », selon un article de l’agence Bloomberg.
Cette clarification est à l’origine du rebond des emprunts sur le marché secondaire. L’obligation sous revue se négocie à 98,25% du nominal ce mercredi, soit un rendement de 5,373%. Précisons que la coupure de négociation est de 2.000 dollars pour une taille émise de 1,25 milliard.
Alcoa bénéficie pour l’instant d’un « BBB- » chez Standard & Poor’s et d’un « Ba1 » chez Moody’s. Il s’agit respectivement du dernier cran de la catégorie « Investment Grade » et de la meilleure note au sein de la catégorie « High Yield ».
Les agences de notation quant à elles affineront leurs ratings, lorsque la nouvelle structure du capital du groupe sera connue, selon Bloomberg.