Un déluge de chiffres US : le marché ne se mouille pas (enfin, surtout les acheteurs à Paris)
Après 3 journées d’expectative sur les marchés, privés d’indicateurs économiques majeurs, la situation avait de bonnes chances de se débloquer ce jeudi avec une avalanche de statistiques en provenance des Etats-Unis. Avouons que ce déferlement est assez singulier.
Pourquoi n’y a-t-il eu aucune publication lundi, mardi et mercredi ?
Parce que cela aurait constituer le prétexte à une résurgence de la volatilité ?
En balançant tout à 14h30 ce jeudi, cela produit peut être « l’effet de saturation » qui était espéré. Globalement, ça part dans tous les sens et il n’en ressort pas de tendance conjoncturelle claire.
Les chiffres se contrebalancent : les ventes de détail qui ressortent en recul de -0,3% (et -0,1% hors auto) sont compensées par un sursaut l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie (le baromètre grimpe à +12,8, contre +2 en août).
Mais pas de triomphalisme car l’Empire State (Fed de New York) reste déprimé à -2 contre -4,2 en août (au lieu d’un retour à l’équilibre). Cela va mieux en revanche du côté du déficit courant qui se contracte mais pas du côté de l’inflation avec une stagnation inattendue de l’indice des prix à la production (PPI) au lieu d’une petite hausse de 0,1%.
Le chômage hebdo se dégrade de +2.000 à 260.000 mais cela reste proche du plancher historique… et nous savons tous que ce « plein emploi » apparent n’est qu’une fiction statistiques et une escroquerie intellectuelle.
Que faut-il penser de tout cela ? Pas grand chose si l’on se fie aux indices US à l’ouverture : c’est le même schéma que mercredi soir avec un léger repli sur le Dow Jones et le S&P 500 puis une progression de 0,15% sur le Nasdaq.
En définitive, cela ne débouche sur aucune tendance à Wall Street… mais le CAC 40 glisse sous les 4350 (-0,6%), ce qui déjoue notre pronostic d’une stabilité en clôture.
Mais ils nous reste plus de 90 minutes pour revoir le CAC40 à 4370.