Premier groupe mondial coté exploitant des mines de cuivre, le groupe américain Freeport-McMoRan est aussi présent sur le marché obligataire, avec notamment un emprunt d’une maturité égale au 14 novembre 2021 et d’un coupon de 4%.
Négociable par coupure(s) de 2.000 dollars (risque de change), cette tranche obligataire d’une taille de 600 millions figure parmi les dettes « seniors non garanties » de l’émetteur. Elle est à cheval sur la catégorie « High yield » et « Investment grade », comme le signale les ratings « B1 » chez Moody’s, « BB- » chez Standard & Poor’s et « BBB-« chez Fitch.
Sur le marché secondaire, là où s’échange la dette déjà émise, les prix de l’obligation ont repris un peu de hauteur ces derniers jours, pour évoluer actuellement aux alentours de 96% du nominal, après le passage à vide observé début mars en réaction à des informations sur la production de cuivre de Freeport-McMoRan.
Grèves et conflits
Selon les analystes de la banque Barclays (LON:BARC), le groupe minier, confronté à des grèves sur son site chilien d’Escondida, la plus grande mine de cuivre au monde, et opposé aux autorités indonésiennes dans un dossier de droits miniers, a abaissé d’un tiers à 95.000 tonnes sa production journalière.
Toutefois, la division indonésienne du groupe américain a pu reprendre ces derniers jours sa production de concentré de cuivre sur son site de Grasberg (la deuxième mine de métal rouge au monde) en Indonésie, mettant un terme à une interruption d’un peu plus d’un mois.
Le prix du cuivre, très sensible aux indicateurs sur la croissance économique mondiale et à la demande chinoise, est une des principales matières premières produites par Freeport-McMoRan, avec l’or et le molybdène (un métal utilisé dans les alliages, les électrodes ou encore les catalyseurs).
Le groupe dirigé par Richard Adkerson a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 14,83 milliards de dollars, stable en regard des 14,61 milliards réalisés en 2015. Sa dette nette a par contre fondu de 8,4 milliards, grâce entre autres à des cessions d’actifs, pour atteindre 16 milliards.
‘Nous restons concentrés sur la génération de flux de trésorerie pour poursuivre notre plan de réduction de la dette et pour créer de la valeur à long terme pour nos actionnaires’, a commenté Adkerson, à l’occasion de la publication des résultats annuels.