Les émetteurs sollicitant le marché obligataire en francs suisses ne sont pas légion. L’occasion était donc belle de présenter l’obligation fraîchement émise par Fiat (MILAN:FIA) Finance & Trade.
Dans les premiers échanges sur le secondaire, elle se négocie à 100,125% du nominal. L’obligation propose un rendement annuel de 3,10%, sur base d’une maturité égale au 30 septembre 2019 et d’un coupon de 3,125% (*). L’emprunt devrait être noté « B1 » chez Moody’s et « BB-» chez Fitch Ratings, en catégorie spéculative (« High Yield »).
Auprès de la Société de Bourse Goldwasser Exchange, l’obligation est disponible à partir d’un investissement de 50.000 francs suisses. Au-delà du risque « émetteur », l’investisseur supporte donc un risque lié à la fluctuation de la devise d’émission.
L'évocation de taux d'intérêts négatifs affaiblit le franc suisse
A ce titre, le franc suisse a été quelque peu malmené ces derniers jours sur le marché des changes, l’euro atteignant un plus haut d’un mois à 1,21 CHF. Le dollar a également accentué ses gains avec une hausse proche des 6% depuis le 1er janvier.
Cette baisse du franc fait suite à la publication d’un article du Wall Street Journal rapportant des propos d'un responsable de la Banque nationale suisse, selon lesquels la banque n'excluerait pas l'idée d'instaurer un taux d'intérêt négatif.
Ces dernières années, la BNS a pour rappel fixé à sa devise un plafond de 1,20 CHF pour 1 EUR, dans le but de protéger les exportateurs suisses et préserver une inflation positive. Selon des analystes, il semblerait que les dernières mesures prises par la Banque centrale européenne et la faiblesse de l'euro ont déclenché de nouvelles spéculations selon lesquelles la BNS pourrait prendre des mesures supplémentaires pour limiter la hausse de sa devise.