Volkswagen (DE:VOWG) est une nouvelle fois malmené en bourse. La direction du constructeur aux 12 marques a fait état hier soir d’irrégularités sur les émissions de CO2 de 800.000 de ses véhicules, ajoutant un nouveau chapitre au scandale retentissant qui l’ébranle depuis six semaines.
Dans un communiqué, Volkswagen a reconnu que des « incohérences inexpliquées » sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) avaient été découvertes sur environ 800.000 véhicules supplémentaires.
Citant des documents internes, le quotidien allemand FAZ explique que les émissions de CO2 de véhicules de marque VW, Skoda, Audi et Seat seraient plus élevées qu’indiqué. Ce serait notamment le cas de la Golf Blue Motion qui émettrait plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu des 90 g/km promis par le constructeur et affichés dans les spécifications techniques du modèle.
Volkswagen, qui a annoncé sans surprise une lourde perte au troisième trimestre, à hauteur de 1,67 milliard d'euros, évalue à deux milliards d’euros les risques financier de cette nouvelle affaire.
La sanction des investisseurs ne s’est en tout cas pas fait attendre. A la bourse de Francfort, l’action est passée en cours de matinée sous les 100 euros, en baisse de 10%.
Léger repli sur le marché secondaire
Sur le marché secondaire obligataire, la baisse est de moindre ampleur. L’obligation perpétuelle subordonnée 3,50% par 1.000 euros s’échange aux alentours des 81% du nominal, contre 82,10% hier à la clôture. Son rendement annuel jusqu’à la première date de remboursement en 2030 s’élève à 5,43%.
Pour rappel, généralement assimilées à du capital, les obligations perpétuelles subordonnées sont beaucoup plus sensibles aux aléas des marchés et aux nouvelles intéressant directement l’émetteur. Par ailleurs, sur ces titres particuliers, un autre facteur vient également accroître sensiblement le niveau de risque. En cas de difficultés financières de l’émetteur, une réduction du coupon distribué, voire même sa suppression, peut être décidée.