Le FMI a présenté hier ses nouvelles prévisions de croissance de l’économie mondiale pour 2013 et 2014. Ces prévisions sont nettement en baisse compte tenu des politiques de rigueur en Europe et aux Etats-Unis bien que l’institution déclare que la situation économique mondiale s’est améliorée ces derniers mois. La politique monétaire accommodante du Japon est notamment saluée par le FMI.
En effet, les prévisions concernant le Japon ont été relevées compte tenu de la volonté du premier ministre nippon Shinzo Abe d’accélérer la croissance et l’inflation sur l’archipel. Les nouvelles prévisions du FMI portent sur un taux de croissance mondial de 3,3% en 2013 et de 4,0% en 2014. En janvier dernier, ces prévisions portaient respectivement sur des taux de croissance de 3,5% et de 4,1%.
En ce qui concerne les Etats-Unis et la zone euro, le FMI s’attend à une croissance de 1,2% en 2013 et de 2,2% en 2014. Néanmoins, la France voit sa prévision nettement reculer entre les publications de janvier et d’hier puisqu’elle passe de +0,3% à -0,1% pour 2013 tout en maintenant une attente de +0,9% en 2014. Le cas français n’est pas isolé puisque l’ensemble de la zone euro sera frappée par la stagnation économique selon le FMI.
On pouvait s’y attendre aisément. Le Fonds développe dans son rapport que les déficits publics et privés ne pourront pas être significativement ralentis d’ici 2014 en zone euro. De même, les objectifs en matière de maitrise budgétaire fixés entre les partenaires internationaux devraient être reportés à des échéances plus lointaines. Cette stagnation économique fait rejaillir une crainte courante sur les marchés.
Cette crainte est celle d’une dégradation économique continue sur le Vieux Continent. Pour le FMI, la zone euro restera dans les prochains mois le maillon faible de l’économie mondiale avec des conséquences directes sur les économies de nos partenaires d’Europe centrale et d’Europe orientale. Pour pallier ce manque de dynamisme, le FMI appelle la BCE à être plus agressive dans sa politique.
Le Fonds demande ainsi, une nouvelle fois, une baisse des taux d’intérêts et de nouvelles mesures de relance. Les cas chypriotes et slovènes, la crise politique en Italie, le rejet constitutionnel au Portugal et l’interminable création de l’union bancaire (des sujets que nous évoquions dans nos précédentes analyses) sont autant de bombes à retardement pouvant aggraver la vulnérabilité de la zone euro.
Dans le même temps, nous apprenions que le sentiment des investisseurs et analystes allemands était en forte baisse en Allemagne durant le mois d’avril. Ce sentiment est traduit par l’indice ZEW (enquête menée auprès de 243 analystes du 2 au 15 avril) qui a été publié hier. Ce dernier a chuté de plus de 12 points en l’espace d’un moins passant de 48,5 en mars à 36,3 en avril. Le consensus s’attendait à le voir évoluer autour de 42.0 pour le mois d’avril.
Ce recul de l’indice indique une réelle crainte des acteurs économiques que la reprise économique n’ait lieu ni en 2013, ni même en en 2014. Jennifer McKeown de Capital Economics indique à ce sujet « Nous maintenons notre prévision d’une stagnation cette année et d’une croissance limitée à 0,5% d’ici 2015 ». Dernier facteur décourageant les investisseurs, le récent coup de frein du développement chinois n’indique rien de bon pour la « locomotive » asiatique et pour la croissance mondiale.
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